Auteur : Étienne LEDEUR.
 
Tome 8 - Colonne 856
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : JEANNE-ANTIDE THOURET (sainte), fondatrice des sœurs de la Charité de Besançon et de Naples, 1765-1826.
Début de l'article :
— 1. Vie et fondations. — 2. Vie spirituelle.
1. Vie et fondations.
— Née le 27 novembre 1765, à Sancey-le-Long, près de Baume-les-Dames, en Franche-Comté, Jeanne-Antide Thouret, après une enfance éprouvée, entra le 1er novembre 1787 chez les filles de la Charité de saint Vincent de Paul. A Paris et en différentes maisons, elle apprit à écrire, et surtout se forma à la vie religieuse et au soin des malades, jusqu'à la fin d'octobre 1793, date où les soeurs de charité elles-mêmes sont chassées par les lois révolutionnaires. Elle retourne à Sancey soigner les malades, tenir une école gratuite et secourir les prêtres proscrits. En août 1795, elle décide de rejoindre Antoine-Sylvestre Receveur, qui reconstituait hors de France sa société de la Retraite chrétienne (cf DS, t. 5, col. 955). Jusqu'au printemps de 1797, Jeanne-Antide partagea la vie errante des Solitaires (en Suisse, Bavière et Autriche). Elle revenait en France, lorsque deux prêtres franc-comtois, François Bacoffe, ancien curé à Besançon, et Charles de Chaffoy, ancien vicaire général (cf DS, t. 2, col. 435-437), l'invitent à « relever son Institut (les filles de la Charité) pour instruire la jeunesse et secourir les malades pauvres » (lettre du 10 juillet 1815, Lettres, p. 244). 857 Dès 1799, elle ouvre une école à Besançon, et l'oeuvre « des soeurs du bouillon et des petites écoles » se développe rapidement au point que la fondatrice est invitée au chapitre général des établissements de charité que la mère de l'empereur préside à Paris en 1807, et qu'en 1810, sur l'initiative de Madame Laetitia, la congrégation est appelée à Naples, où règne Joachim Murat. L'implantation s'y révèle difficile. En 1819, la fondatrice obtient l'approbation pontificale. Elle rentre en France à l'automne 1821. Il lui faut alors défendre l'unité de son oeuvre. L'archevêque de Besançon, G. Cortois de Pressigny † 1823, refuse les modifications à la Règle approuvées par le Saint-Siège et il interdit aux soeurs de son diocèse de recevoir la fondatrice. Celle-ci repart pour Naples (1823), où elle meurt le 24 août 1826. La congrégation comptait une douzaine de maisons dépendant de Naples et plus de deux cents...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 7 pages.