Auteur : Ildefonso MORIONES.
 
Tome 8 - Colonne 920
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Titre de l'article : JÉRÔME DE LA MÈRE DE DIEU (GRACIAN), carme déchaussé, 1545-1614.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Spiritualité.
1. Vie.
— Jeronimo Gracian naquit à Valladolid le 6 juin 1545. Son père, Diego Gracian de Alderete, secrétaire et interprète de Charles Quint et Philippe II, est connu aussi par ses traductions de Plutarque, Thucydide, Xénophon, etc ; M. Bataillon le considère comme un érasmien convaincu (Érasme et l'Espagne, Paris, 1937, p. 664-665). Sa mère, Juana Dantisco, était la fille naturelle de Juan Dantisco, ambassadeur du roi de Pologne en Espagne (plus tard évêque de Kulm et d'Emerland), et d'Isabelle de Hermosilla, belle-soeur du célèbre « Docteur navarrais ». Le foyer des Gracian cultivait la piété chrétienne autant que les lettres ; sept de ses fils embrassèrent la vie religieuse. Jeronimo, dès sa huitième année, se confessa aux jésuites. Il obtint de brillants résultats dans ses études à l'université d'Alcala ; il était maître ès arts à dix-neuf ans. Lorsqu'il commença la théologie, il se mit à faire oraison avec l'aide des livres de Luis de Granada et sous la direction du jésuite Alfonso Deza † 1589. Ordonné prêtre en 1570, il continue ses études en vue du doctorat en théologie (qu'il obtiendra en 1572, après son entrée au Carmel) tout en prêchant et confessant. Étant entré en contact avec les carmélites de Pastrana, il embrassa l'oeuvre de la mère Thérèse de Jésus (1572), après avoir songé un moment à devenir jésuite. Gracian, qui prit le nom de Jeronimo de la Madre de Dios, fut regardé par Thérèse d'Avila comme un don 921 de la Providence (Fundaciones, ch. 23, n. 1-3). Gracian joua un rôle de premier plan dans les débuts du Carmel thérésien, aux côtés de la fondatrice dont il devint vite le maître et le disciple irremplaçable. Il fut commissaire apostolique des déchaux et des déchaussées, puis, lorsqu'une province indépendante se constitua, il en devint le premier provincial (1581-1585). La figure de Gracian dans l'histoire de la spiritualité offre son plus grand intérêt précisément ici, aux côtés de sainte Thérèse : les violences n'ont pas réussi à l'en arracher, mais bien à le noircir. A la fin de son provincialat, Jeronimo fut nommé vicaire provincial...

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