Auteur : Sergio RAITERI.
 
Tome 8 - Colonne 929
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Titre de l'article : JÉRÔME MIANI (EMILIANA, ÉMILIEN) (saint), fondateur des clercs réguliers somasques, 1486-1537.
Début de l'article :
— 1. Vie et fondations. — 2. Écrits et spiritualité. — 3. Caractéristiques et Règles des somasques. — 4. Activités et diffusion. — 5. Auteurs spirituels de l'ordre.
1. Vie et fondations.
Jeunesse et conversion.
— Né à Venise en 1486 dans la famille patricienne des Miani, orphelin de père à dix ans, Girolamo fit les études conformes à son rang, mais il était davantage doué pour l'action. En 1511, il fut engagé dans la guerre issue de la Ligue de Cambrai et reçut le commandement du château fort de Quero sur le Piave ; prisonnier le 27 août, il fut libéré au bout d'un mois par l'intercession de la Vierge, invoquée sous le titre de la Grande Madone de Trévise. Il servit encore la république jusqu'à la fin de 1516 ; il revint alors au château fort de Quero dont il fut gouverneur jusqu'en 1527. Vers 1525 commença son évolution spirituelle, d'abord sous la conduite d'un directeur avisé, puis au contact des confrères du Divin Amour (cf DS, t. 1, col. 531-533 ; t. 2, 290-294, 316-325 ; t. 7, 2237, 2243), qui firent naître en lui une charité dévorante ; la rencontre avec Gaétan de Thienne (DS, t. 6, col. 30-48) et Jean-Pierre Carafa fut décisive. Une grande famine s'abattit en 1528 sur toute l'Italie, et Venise fut envahie par les pauvres ; ce fut l'heure des frères du Divin Amour ; avec eux, Jérôme nourrissait et recueillait les pauvres, réconfortait les malades, ensevelissait les morts. Son attention fut particulièrement attirée sur le sort des orphelins et orphelines abandonnés. Non content de les recueillir à l'hôpital du Bersaglio et de les préserver de la faim, il pensait à leur donner un métier. Pour étendre son oeuvre, il ouvrit une maison d'accueil près de l'église San Basilio. La peste se déclara. Jérôme, après avoir consacré ses journées au service des contagieux, ensevelissait de nuit les corps gisant dans les rues. Il contracta la peste, mais alors que les médecins le tenaient pour perdu, il recouvra la santé de manière inespérée.
Père des orphelins et des pauvres.
— Au contact de Gaétan, de Carafa et des autres confrères du Divin...

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