Auteur : François BUSSINI.
 
Tome 8 - Colonne 1236
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Titre de l'article : JOIE.
Début de l'article :
— On désigne par le mot joie l'état affectif d'un homme épanoui dans la possession consciente d'un bien. Employé au sens large le mot est synonyme de plaisir. Dans son sens restreint il est réservé à la délectation que causent les biens proprement spirituels. L'homme connaît la joie parce qu'il est un être de désir. Mais dans la mesure où il est un être spirituel créé par Dieu et pour Dieu, il ne peut trouver de repos et donc de joie parfaite que dans l'union avec son Créateur. Si nous pouvons par nous-mêmes faire naître le plaisir en nous, en satisfaisant nos besoins psycho-biologiques par le travail et en les tempérant par l'ascèse, nous ne pouvons mettre la main sur Dieu. Nous ne nous unissons à lui que s'il veut bien se donner à nous. Nous ne pouvons donc recevoir la joie que comme une grâce. Cette grâce, Dieu nous la fait en Jésus-Christ. Telle est l'heureuse nouvelle que nous annonce l'Évangile dont l'Écriture fixe le témoignage. Notre étude de la joie chrétienne commencera donc 1) par une lecture de l'ancien et du nouveau Testament. Nous interrogerons ensuite 2) quelques témoins de la tradition pour voir comment ils ont compris les indications de la parole de Dieu sur la nature et la fonction de la joie à la lumière de leur expérience et selon les ressources de leur culture. Nous récapitulerons enfin 3) les données de notre enquête en les complétant par les apports de recherches récentes.
1. L'ÉCRITURE
L'ancien Testament.
— Profondément humaine, la joie a toujours eu en Israël une signification religieuse. Elle est la joie du salut (Ps. 51, 14). En étudiant les expressions successives de cette joie, nous verrons comment Dieu a fait le bonheur de son peuple et comment par les prophètes il a éduqué le coeur de la nation élue pour la préparer à accueillir la joie de Jésus-Christ.
1) LA JOIE DE LA DÉLIVRANCE.
— Les premiers bienfaits divins furent la délivrance d'Égypte et la conquête de Canaan. Ce salut fut accueilli par un cri de guerre, la « terou‛a ». Les troupes font retentir cette clameur lorsque l'arche pénètre dans le camp (1 Sam. 4, 5 ; 2 Sam. 6, 15). Mais l'arche est le trône de...

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