Auteur : Paul VIARD.
 
Tome 8 - Colonne 1257
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Titre de l'article : JOLY (BÉNIGNE), prêtre, 1644-1694.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres et personnalité spirituelle.
1. Vie.
— Bénigne Joly naquit le 22 août 1644 d'une famille de parlementaires, à Dijon, alors au diocèse de Langres. Il fit successivement ses études chez les oratoriens de Beaune (1654-1658), chez les jésuites à Dijon (1658) et à Reims (1660-1661), où il résolut de se donner à Dieu, puis à Paris, au collège de Navarre (1662-1664) et à la Sorbonne ; maître ès arts en 1664, bachelier en théologie en 1667, il fut reçu docteur en théologie en août 1672. Tonsuré très jeune, il était chanoine de Saint-Étienne de Dijon depuis 1657 ; il fut ordonné prêtre le 2 avril 1672. C'est dans la mouvance du Saint-Lazare de saint Vincent de Paul, du séminaire des Missions étrangères et du couvent des Pères de la Doctrine chrétienne (Charles Gautherot, le supérieur général, était le directeur spirituel de Bénigne), qu'il s'y prépara. Il fit également partie de l'Aa, dont il fut le « commis » ou préfet (groupe secret des Congrégations mariales que Pierre Bagot avait fondé au collège Louis-le-Grand ; art. CONGRÉGATIONS SECRÈTES, DS, t. 2, col. 1492), à Paris et à Dijon. Toute sa vie, son âme se nourrit d'oraison. Il rentra à Dijon en septembre 1672 ; il y devint peu à peu le grand apôtre de la charité corporelle et spirituelle ; il en avait déjà fait l'apprentissage à Paris ; il suivit à Dijon les exemples du vicaire général Bernard Gonthier (1627-1678), lui aussi de l'Aa. Il fut protégé et encouragé par Claude Fyot (1630-1721), abbé de l'abbaye Saint-Étienne (dont la juridiction était fort étendue), qui le nomma son archidiacre (1673). Quelque temps directeur spirituel au séminaire des clercs fondé par Gonthier, Bénigne Joly s'oriente résolument vers le ministère des pauvres. Il rassemble à la chapelle de Saint-Vincent et catéchise les pauvres de la ville ; il transforme peu à peu ces réunions en une « confrérie des pauvres » ou « de la Sainte-Famille de Jésus » ; de charitables personnes se font les servantes de ces pauvres dans « la chambre » ou l'ouvroir « de la Providence ». Il est aumônier des prisons (1678), spécialement des condamnés à mort et des galériens. Il fonde, avec Anne Palliot † 1688, le « Bon Pasteur », pour secourir les filles...

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