Auteur : Paul VIARD.
 
Tome 8 - Colonne 1267
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Titre de l'article : JONAS DE BOBBIO moine, † après 659.
Début de l'article :
— 1. Vie et oeuvres. — 2. Doctrine.
1. Vie et oeuvres.
— Né à Suse, en Piémont, vers 600, Jonas entra en 618, au monastère de Bobbio (entre Gênes et Plaisance), où saint Colomban, le fondateur et abbé, était mort trois ans auparavant. Secrétaire des successeurs du saint, Attale et Bertulfe, il fut chargé par ce dernier d'écrire la vie du grand moine. En plus de l'information qu'il trouvait sur place, il en recueillit auprès d'Eustase † 629, abbé de Luxeuil, également à Besançon et dans la région rhénane. De retour à Bobbio, il en repartit avant la mort de Bertulfe (19 août 639), pour collaborer, plusieurs années, à l'apostolat de saint Amand, dans les pays de la Scarpe et de l'Escaut. A la vie même de Colomban (1e partie), rédigée autour de 643, il ajouta (2e partie) des notices sur Attale, Eustase, onze moniales de la communauté colombanienne de Faremoutiers, dont sainte Flore, et Bertulfe. A la suite d'un passage à Arras, il rédigea succinctement une vie de saint Vaast (= Gaston, † 540), en s'aidant de Grégoire de Tours (Historia Francorum) le texte édité n'a pas de nom d'auteur, mais l'attribution à Jonas est reconnue (MGH, t. 3, p. 399-400). Portant le titre d'abbé d'un monastère ignoré, en 1268 novembre 659, il fait un bref séjour au monastère de Réôme (région de Semur-en-Auxois) ; c'est la dernière mention que nous ayons de Jonas. Il compose rapidement une vie de saint Jean de Réôme (mort au plus tard vers 545), fondateur du monastère, caractérisant, à l'occasion, ses vertus chrétiennes et monastiques en des termes empruntés aux Conférences de Cassien († vers 435). « Esprit cultivé », Jonas se réfère maintes fois à la Bible, surtout au Psautier et aux évangiles de Matthieu et de Luc. Il a pris contact avec « les modèles antiques du monachisme » et « les colonnes de l'Église » : Cyprien, Ambroise, Augustin, Jérôme, etc. Encore que son latin, tel qu'il nous est transmis, laisse à désirer, il connaît les écrivains de l'antiquité romaine. En rédigeant des Vies, Jonas poursuit un but d'édification : « ut posteris alma redolerent priscorum exempla » (VC,...

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