Auteur : Francisco ANDREU.
 
Tome 8 - Colonne 1414
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Titre de l'article : JOSEPH-MARIE TOMASI (TOMMASI ; bienheureux), théatin et cardinal, 1649-1713.
Début de l'article :
— 1. Vie et oeuvres. — 2. Spiritualité.
1. Vie et oeuvres.
— Giuseppe Maria Tomasi naquit à Licata, diocèse d'Agrigente, en Sicile, le 12 septembre 1649. Fils aîné du prince de Lampedusa, duc de Palma, il reçut dans sa famille une éducation chrétienne et humaniste soignée. Quatre de ses soeurs, parmi lesquelles la mystique Maria Crocifìssa (1645-1699), puis sa mère Rosalia Traina, entrèrent au monastère bénédictin de Palma di Montechiaro fondé par le prince, leur père et mari. Giuseppe Maria fut admis en 1664 chez les théatins de Palerme et fit profession le 25 mars 1666. Après ses études de philosophie dans les maisons de Messine, Ferrare et Rome, il fit sa théologie dans les maisons romaines de San Andrea della Valle et de San Silvestro al Quirinale, où il fut ordonné prêtre à la Noël 1673. Il demeura dans cette maison du Quirinal jusqu'à sa promotion au cardinalat en 1712, un an avant sa mort. Tomasi s'adonna à l'étude de la liturgie, de l'Écriture sainte et de l'histoire de l'Église ; il s'initia aux langues orientales, hébraïque, arabe, syro-chaldéenne et éthiopienne. Il utilisa les antiques manuscrits de la bibliothèque ouverte à Rome par la reine Christine de Suède, à laquelle il dédia ses Codices sacramentorum nongentis annis vetustiores (1680). Pour le rassemblement et l'édition des sacramentaires, lectionnaires, antiphonaires et des autres sources liturgiques, Tomasi, qui avait recueilli l'héritage spirituel du cardinal Jean Bona † 1674 (DS, t. 1, col. 1762-1766), entra en rapport et en amitié avec José Saenz de Aguirre † 1699 (t. 1, col. 256), Girolamo Casanate † 1700, Jean Mabillon † 1707 et d'autres érudits, en particulier avec les bénédictins du Mont-Cassin et de Saint-Gall et les mauristes de Paris. Tandis que Bartolomeo Gavanto † 1638 avait commenté les rubriques et que Bona faisait l'histoire de la liturgie, Tomasi, qui de son propre aveu aimait « construire sur l'antique », mettait au jour les anciens monuments liturgiques ; cela lui valut le titre de « prince de la liturgie romaine ». Humble, pieux, équilibré en ses jugements, charitable pour ses confrères comme pour les pauvres, Tomasi fut un modèle de piété sacerdotale et de vie régulière. Clément XI, après...

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