Auteur : Aimé SOLIGNAC.
 
Tome 8 - Colonne 1471
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Titre de l'article : JUBILATION.
Début de l'article :
— 1. Écriture. — 2. Pères de l'Église. — 3. Auteurs médiévaux. — 4. Période moderne. Jubilare, jubilado, jubilus (jubilum, au neutre, est également attesté, cf Thesaurus linguae latinae, Leipzig, t. 7, 1967, col. 586-589) désignent chez les Pères et les auteurs médiévaux une certaine forme de joie spirituelle intérieure, ou extériorisée dans des chants ou des cris. Dès le haut moyen âge, jubilus sert encore à désigner, dans le langage liturgique et musical, les vocalises sur la dernière syllabe de l'alleluia, ou même la séquence qui, depuis Notker Balbulus † 912, développe ces vocalises (cf A. Gastoué, Jubilus, DACL, t. 7, 1927, col. 2770-2772 ; H. Grundmann, Jubel, p. 485-494, cité infra). Ces termes latins correspondent aux termes grecs ἀλαλάζω et ἀλαλαγμός qui eux-mêmes servent à traduire dans la Septante le verbe hébreu ru'a et les substantifs ré'a (3 fois) ou, plus fréquemment, terou'a (34 fois) ; la sémantique de ce dernier terme éclaire beaucoup le sens ultérieur de la jubilatio.
1. Écriture.
— Les emplois et la signification de ru'a et de ses dérivés ont été étudiés de façon magistrale par P. Humbert, La terou'a. Analyse d'un rite biblique, Neuchâtel, 1946 ; il suffit d'en résumer les conclusions. La terou'a est une acclamation qui « a le caractère d'un rite » ; elle est « déclenchée par un ordre », un signal de trompette ou de schôfar (Jos. 6, versets 5, 16, 20 : cris poussés au son des « trompettes de Jéricho »). Elle a « sa place prévue et officielle » à certaines fêtes : Nouvel an d'automne (Lév. 23, 24 ; Nombr. 29, 1 ; Ps. 46 ; Ps. 88, 16 ; Ps. 97, 4-6, etc), Expiations (Lév. 25, 9), fondation du second temple (Esdr. 3, 11-13) ; « elle retentit dans des...

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