Auteur : Adrián STARING.
 
Tome 6 - Colonne 1304
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Titre de l'article : GUY TERRENI DE PERPIGNAN (ou TERRÉ), carme et évêque, † 1342.
Début de l'article :
— Né à Perpignan, Guy Terreni entra chez les carmes de cette ville ; il devint maître en théologie à Paris avant 1313. Étant provincial de son ordre en Provence, il fut élu prieur général en 1318. Nommé en 1321 évêque de Majorque, il fut transféré en 1332 à l'évêché d'Elne et mourut à Avignon le 21 août 1342. Intellectualiste pénétrant de l'école de Godefroid de Fontaines (DS, t. 6, col. 550-551), Guy de Perpignan a laissé de nombreuses oeuvres philosophiques et théologiques (commentaires d'Aristote, six livres de Quodlibeta et des Quaestiones diverses, tous manuscrits), et un commentaire très critique sur le Décret de Gratien, daté de 1339 ; nous n'en dirons rien ici. Seule a été 1305 éditée par B. F. M. Xiberta la Quaestio de coexistentia fidei et visionis intuitivae (Quodlibet 1, q. 12 ; dans Miscelánea Comillas, t. 34-35, 1960, p. 353-372). Sur la Bible, Guy a élaboré, sous le titre de De concordantia evangeliorum ou de Quatuor unum (Paris, 1528 ; Cologne, 1631 et 1656), une sorte de vie de Jésus-Christ à partir des quatre évangiles et dans un souci doctrinal qui transparaît fréquemment ; cette « vie » est complétée par une seconde partie, sorte de commentaire tiré des autres livres de la Bible et des Pères. Les éditions de Cologne y ajoutent une Expositio super tria cantica (Magnificat, Benedictus et Nunc dimittis), commentaire beaucoup moins volumineux. Comme évêque, Guy mena une action inquisitoriale notable contre les courants hétérodoxes de son temps et, à ce titre, il entre dans l'histoire de la spiritualité ; il fut plusieurs fois consulté par le pape Jean XXII et nous gardons la relation de l'examen, qu'il fit avec le dominicain Pierre de Palude, d'un traité catalan intitulé De statibus Ecclesiae secundum expositionem Apocalypsis (éd. par J. M. Pou y Marti, cité infra, p. 483-512) ; ce traité provenait du milieu des spirituels franciscains et on y reconnaît clairement la doctrine de Pierre Jean Olivi et celle de Joachim de Flore. On garde de même l'avis de Guy sur les erreurs de Marsile de Padoue et de Jean de Jandun (Confutatio errorum quorumdam...

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