— I. En Occident. — II. En Orient.

I. EN OCCIDENT

L'Office divin constitue l'élément le plus important (matériellement) de l'ensemble des rites et prières qui forment la liturgie (DS, t. 8, col. 873-939) ; il intègre une multitude de textes scripturaires ou de composition ecclésiastique ; il fait appel au chant, au geste, aux cérémonies ; c'est lui qui contribue, par priorité, à créer 686 l'atmosphère propre à chaque célébration de la semaine ou de l'année liturgique. Nous en décrirons l'histoire en Occident, en notant toutefois que ce qui apparaît aux origines est aussi à la source de la tradition orientale. — 1. Les heures de la prière aux origines chrétiennes. — 2. Le rôle des moines dans la constitution de l'Office. — 3. La tradition médiévale. — 4. La religion du Bréviaire. — 5. Vatican II et la « Liturgia horarum ».

1. Les heures de prière aux origines chrétiennes.

1° DANS LE JUDAÏSME.

— La nouveauté de la prière chrétienne est essentiellement le fruit de la découverte faite par les disciples, sous l'influence de l'Esprit, de la place tenue par Jésus dans l'économie du salut. Jésus de Nazareth est le lieu de la présence divine parmi les hommes (Jean 1, 14 : « Il a planté sa tente parmi nous »). Le corps ressuscité du Christ est le Temple d'où s'écoulent sur l'humanité rachetée les fleuves d'eau vive de l'Esprit (7, 39). L'adoration n'est plus liée à un lieu défini ; elle se fait en esprit et en vérité (4, 21), par le Christ Seigneur. Mais les temps de la prière ont été reçus de la tradition juive. A l'époque du Christ, les juifs pieux connaissaient trois heures principales de prière ; il n'est pas certain que l'ensemble du peuple s'y soit conformé dès cette époque, mais il le fera par la suite. La plus ancienne est la prière de l'après-midi, vers trois heures (9e heure), moment où le sacrifice quotidien du soir était offert dans le Temple....

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