Auteur : Paul DUCLOS.
 
Tome 11 - Colonne 767
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Titre de l'article : OLIVAINT (PIERRE), jésuite, 1816-1871.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Figure spirituelle.
1. Vie.
— Pierre Olivaint naît à Paris, le 22 février 1816, de parents libres-penseurs, mais d'une grande droiture. Son père, officier en demi-solde, se ruine et meurt dans l'incroyance. Pierre reporte son affection passionnée sur sa mère, réduite à l'indigence et tout dévouée à ses trois enfants, dont il est l'aîné. Imbu des préjugés contre le jésuitisme, mais conservant une rare pureté de moeurs, il réussit, à 20 ans, le difficile concours de l'École Normale supérieure. Paradoxalement, cette citadelle de l'Université voltairienne devient le théâtre de la conversion de la « bande des niais ». D'abord séduit par le socialisme évangélique de Buchez, Olivaint va écouter Lacordaire, puis Ravignan à leurs Conférences de Notre-Dame, et il finit, au carême de 1837, par se confesser au célèbre jésuite. Dès lors le normalien, entouré d'un petit cercle d'amis, exerce un véritable apostolat social et surtout religieux. Suivant les traces d'Ozanam, il devient l'âme de la Conférence Saint-Médard, où tant d'élèves de Normale et de Polytechnique se dévoueront pour les pauvres de la Soeur Rosalie. Cet apostolat charitable, il le poursuit pendant ses deux années de professorat, notamment au lycée de Grenoble, et ses quatre années de préceptorat à Montmirail auprès d'un fils du duc de la Rochefoucauld — poste qu'il accepte pour assurer une rente viagère à sa mère. Malgré son éloignement du milieu universitaire, il est reçu premier à l'agrégation d'histoire en 1842. Entré au noviciat jésuite de Laval en 1845, Olivaint, après sept années de formation religieuse exemplaire, passe treize ans au collège de l'Immaculée Conception à Vaugirard : de 1852 à 1857 il est professeur d'histoire et préfet, puis recteur jusqu'à 1865. Non content de fonder la réputation du collège par la solide formation humaniste des élèves, « au témoignage des universitaires les plus illustres » (Baudrillart, Les Normaliens…, p. 48), il veille encore davantage à leur formation morale et religieuse. Débordant le cadre du collège, il se préoccupe des pauvres. L'oeuvre qui lui tient le plus à coeur, celle de l'Enfant-Jésus pour la...

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