— Né à Saint-Malo le 18 février 1835, Ollivier fut ordonné prêtre à Rennes en décembre 1858 et nommé vicaire à Acigné. Le 10 janvier 1862, il reçoit l'habit dominicain à Flavigny (Côte-d'Or) ; profès en 1863, il acquiert assez rapidement un renom de prédicateur. Il est ainsi amené à prêcher le Carême à Notre-Dame de Paris en 1871 ; dans le contexte de la défaite et du siège de la ville, il parle de Nos malheurs, leurs causes, leur remède (éd. Paris, 1872, 1897). Dans les années qui suivent, il fait divers voyages : ainsi en Hongrie, d'où il rapporte une série d'articles publiés dans le Correspondant, et à Smyrne où il séjourne en 1886-1887. Ollivier est prieur du couvent dominicain d'Amiens (1891-1894). De nouveau prédicateur à Notre-Dame en 1897, il parle de L'Église, sa raison d'être (Paris, 1897 ; avec la retraite pascale sur l'étude de la doctrine révélée). Invité à faire l'éloge funèbre des 104 victimes du fameux incendie du Bazar de la charité, son discours (8 mai 1897) en présence des autorités de l'État fait scandale par la manière dont il présente la catastrophe comme une vengeance de Dieu punissant les crimes de la France. Ollivier sera prieur du couvent parisien de 786 Saint-Jacques en 1900-1901. Il meurt à Levallois-Perret le 19 septembre 1910. Ollivier a beaucoup prêché et publié ; à côté de sermons de circonstance et d'oraisons funèbres, il donne des brochures hagiographiques et des biographies (sur les dominicains M.-D. Gironnet, Paris, 1885, H. Segonzac, 1887, B. Chocarne, 1900 ; sur le curé breton M. Huchet, 1888), une étude historique sur Le grand béguinage de Gand (1903) ; il collabore à l'Année dominicaine. On retiendra surtout ses quatre ouvrages sur le Christ : La Passion, essai historique (Paris, 1891, 1895, 1902), Les Amitiés de Jésus (1895, 1899, 1904), La vie cachée de Jésus (1905 ; rééd. De Bethléem à Nazareth, s d) et Les Paraboles, Étude sur la physionomie intellectuelle de N.S.J.C. (1909). Ces ouvrages forment ensemble une sorte de « vie de Jésus » ; ils sont rédigés pour un public cultivé. L'auteur utilise la science biblique commune de son époque,...

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