Auteur : Lucien CEYSSENS.
 
Tome 11 - Colonne 821
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Titre de l'article : OPSTRAET (JEAN), prêtre, 1651-1720.
Début de l'article :
— Jean Opstraet est né le 9 novembre 1651 à Beringen, petite ville comprise alors dans le comté de Looz et la principauté de Liège (située aujourd'hui dans la province de Limbourg, Belgique). Jeune encore, il se rendit à Louvain, ville brabançonne, pour y achever ses études secondaires au Collège de la Sainte-Trinité, connu pour la compétence de ses professeurs et aussi pour leurs 822 tendances jansénistes. A quelques exceptions près, Opstraet allait passer toute sa vie dans ce centre universitaire, y achevant sa philosophie et, jusqu'à la licence, sa théologie (l'accès au doctorat lui fut interdit à cause de sa tendance jansénisante), y enseignant d'abord les lettres, puis la théologie au Collège du Pape (où il cohabitait avec les chefs jansénistes Van Vianen, Huygens, Van Espen). Il avait été ordonné prêtre en 1680. En 1686 il fut placé au Grand Séminaire de Malines, mais l'archevêque H. de Precipiano, farouche antijanséniste, l'en écarta en 1690, et le priva même de toute juridiction, tandis que le gouvernement de Madrid le rangeait au nombre des théologiens suspects, à exclure de toute promotion. Sous le gouvernement angevin (1700-1706), il dut s'exiler des territoires espagnols, mais bientôt, après la bataille de Ramillies, il put rentrer à Louvain. Il y passa ses dernières années comme président du Collège du Faucon, qu'il dirigea avec application et générosité. Il s'opposa à l'introduction du formulaire antijanséniste (1692-1696) et à la bulle Unigenitus, et soutint le clergé réfractaire de Hollande. Cependant, il mourut, paraît-il, pleinement soumis à l'Église, le 29 novembre 1720. Quoique théologien fécond, Opstraet n'a employé sa « plume d'or » pour aucun traité de spiritualité. Toutefois, possédant, d'après A. Arnauld, « autant de piété que de science », il s'est préoccupé, surtout au début de sa carrière, de la pratique chrétienne. De là une de ses premières publications et des plus connues : Dissertatio theologica de conversione peccatoris, Louvain, 1687, où, dans un esprit aussi pastoral que rigoriste, il exhorte les confesseurs à ne pas donner des absolutions en série, mais plutôt à se comporter en conducteurs d'âmes, aidant les pénitents, avec une sévérité paternelle, à passer du péché, grave ou véniel,...

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