Auteur : Mireille LABROUSSE.
 
Tome 11 - Colonne 824
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : OPTAT DE MILÈVE (Saint), évêque, 4e siècle.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.
1. Vie.
— De la vie d'Optat nous savons peu de choses ; les témoignages anciens qui le concernent sont rares. Jérôme indique qu'il écrivit son traité contre les donatistes sous le règne de Valentinien et de Valens (cf. infra). Optat était déjà mort en 392, date à laquelle Jérôme écrit. Vers 397, Augustin le mentionne aux côtés d'hommes depuis longtemps disparus (De doctrina christiana II, 40, 61). Le même témoignage nous apprend qu'Optat était un païen converti. Peut-être est-il né à Milève (aujourd'hui Mila, à une trentaine de km au nord-ouest de Constantine), au coeur de la Numidie, ville dont il était évêque au moment où il rédigeait son traité. Le mépris avec lequel il rappelle à plusieurs reprises à Parménien, alors évêque donatiste de Carthage, que celui-ci est un étranger, ne laisse aucun doute sur ses origines africaines (I, 5 ; II, 7 ; III, 3). Son traité montre qu'il a bénéficié d'une bonne formation intellectuelle : clarté, précision, formules frappantes, parallélismes, antithèses et métaphores donnent à son style fermeté et relief. Des auteurs classiques dont il a dû se nourrir, il ne fait à aucun moment mention ; sans doute l'étude des textes profanes a-t-elle été très tôt remplacée par celle des textes sacrés : son traité fourmille de citations bibliques. Optat a complété sa formation spirituelle par la lecture des auteurs chrétiens : les africains, bien sûr, Tertullien et Cyprien, mais aussi, sans doute, les autres défenseurs de la foi catholique, ceux qui se sont illustrés dans la lutte contre les hérétiques, qu'il semble bien connaître (I, 9). Ses solides connaissances théologiques, ses talents d'historien et de polémiste font de lui le digne précurseur de saint Augustin. Il apparaît comme une autorité à laquelle l'évêque d'Hippone se réfère avec un profond respect (Contra epistulam Parmeniani I, 3, 5 ; Epistula ad catholicos 19, 50). Les donatistes eux-mêmes ont demandé la lecture d'un passage de son traité à la conférence de Carthage de 411 (Epistula 141, 9 ; Breviculus collationis cum donatistis 20,...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 13 pages.