Auteur : Aimé SOLIGNAC.
 
Tome 11 - Colonne 903
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Titre de l'article : ORENS (ORIENTIUS ; SAINT), évêque d’Auch, 1re moitié 5e siècle.
Début de l'article :
— Bien qu'il soit impossible d'en fournir une preuve indiscutable, nous admettrons, comme la plupart des historiens (en dernier lieu P. Courcelle, 904 É. Griffe), l'identité entre l'auteur du poème didactique qui se nomme Orientius dans l'avant-dernier vers (II, 417) et l'évêque d'Auch qui fait l'objet de plusieurs Vitae. — 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. VIE.
— La première Vita Orientii (BHL, n. 6344 ; AS mai, t. 1, Anvers, 1680, p. 61c-62d) mérite crédit (cf. P. Courcelle, Histoire littéraire…, p. 98, n. 6 ; p. 145-146) ; elle semble composée dans la première moitié du 6e siècle, peut-être même avant la fin de la domination wisigothique en 517 (cf. É. Griffe, La Gaule chrétienne…, t. 2, p. 32, n. 1). Alors qu'une Vita postérieure (BHL, n. 6348, AS, p. 62-63) en fait un espagnol originaire d'Huesca, et fils d'un autre Orientius, la première ne dit rien de son origine. Sobre en détails merveilleux, cette Vita dit essentiellement qu'Orens, « après s'être dépouillé des souillures de la lubricité mondaine » (c'est-à-dire après une conversion), devint évêque d'Auch, se montra « très instruit des dogmes de l'Église » et « corrigea le peuple qui lui était confié par un saint enseignement » (mots qui s'appliqueraient bien au poème didactique). Apprécié par le roi des Goths Théodoric 1er, il intervint sans succès pour écarter une attaque de la ville de Toulouse par le général romain Lictorius, attaque qui se solda par un échec retentissant. Cet événement, connu par d'autres sources, se situe en 439. C'est la seule date sûre dans la vie d'Orens ; on ignore celle de sa naissance (sans doute autour de 370-375) ; il mourut sûrement avant 474, date d'une lettre de Sidoine Apollinaire (VII, 6), qui nomme Auch parmi les diocèses vacants à la suite des tracasseries du roi Euric (466-484). Orens est en tout cas le premier évêque connu de ce diocèse, dans la province de Novem-populanie, dont le siège primatial était alors à Éauze (Elusa). Son nom ne figure pas dans les conciles gaulois de l'époque, mais ceux-ci ne concernent pas...

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