Auteur : Auguste MOLIEN.
 
Tome 2 - Colonne 16
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Titre de l'article : CALABRE (EDME).
Début de l'article :
— Né à Troyes le 4 mai 1665, est entré à l'Oratoire en 1682, où il fut ordonné prêtre en 1693. Envoyé à Soissons, il y fut pendant quinze ans « le modèle accompli d'un parfait directeur de séminaire ». Cloyseault, Vies, t. III, p. 284. Très zélé pour le relèvement du clergé, il faisait souvent des conférences aux prêtres, fondait pour eux des bibliothèques où il mettait les Instructions de saint Charles pour les confesseurs et son Pastoral, Manuel et Méditations de Beuvelet, le Trésor clérical, le Petit Bona, De Sacrificio missae, Pensées chrétiennes. Il fit imprimer les avis qu'il leur donnait sur des feuilles détachées, destinées à être affichées dans les sacristies et dans leurs chambres : ce qu'un prêtre doit faire tous les jours, toutes les semaines, tous les mois, tous les trois mois, tous les ans. Il faisait inscrire à différents endroits du séminaire des canons des conciles pour que les jeunes clercs pussent les savoir par coeur. Très bien doué pour la parole, il donnait des missions à la campagne, aux soldats de la garnison ; il contribua à développer la Société des adorateurs de Jésus-Christ expirant qui se réunissaient le vendredi à trois heures pour se préparer à la mort, rédigea les Règles et un Acte d'acceptation de la mort. Il a laissé Homélie ou paraphrase du psaume L, Miserere mei Deus, etc., en forme d'instruction… suivi d'une pratique de piété pour adorer Jésus-Christ expirant, in-18, Paris, 1695. C'est un délicieux petit volume qui a eu trente et une éditions dont la dernière est de 1861. Il s'exprime toujours très bien : « L'homme est trop faible pour soutenir le poids d'une prospérité trop constante », p. 14. « Ayons tant de choses à faire que nous n'ayons pas le temps de mal faire », p. 16. Par sa supériorité même, il plane au-dessus des discussions jansénistes et quiétistes, il parle très exactement du péché originel, de la grâce, de notre coopération : « La crainte sans la confiance est pour un pécheur la cause d'une damnation assurée », p. 82. Epuisé par le travail et la pénitence, le P. Calabre est mort le 13 juin 1710 à l'âge de 45 ans. Cloyseault,...

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