Auteur : Hugues BEYLARD.
 
Tome 11 - Colonne 1069
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Titre de l'article : OULTREMAN (OUTREMAN ; PIERRE D’), jésuite, 1591-1657.
Début de l'article :
— Né à Valenciennes le 12 janvier 1591, frère de Philippe (cf. supra), Pierre d'Oultreman fit ses études chez les jésuites de sa ville natale, puis à Anvers. Après trois années de droit à Douai, il entra au noviciat de la Compagnie de Jésus à Tournai le 21 mai 1611. Il fit deux ans de philosophie à Liège, enseigna le grec durant trois années à Saint-Omer, Arras et Douai, où il fit quatre ans de théologie et fut ordonné prêtre en 1622. Après sa troisième année de probation (à Huy, 1622-1623), il fut envoyé au collège de Mons pour y être prédicateur (1623-1626), puis à Liège (1626-1629 ; il y fit profession des quatre voeux en 1628). Nommé à Valenciennes en 1629, il continua à prêcher pendant six ans et fut chargé de la congrégation des Messieurs. Vers 1640, sa santé déclina et limita ses activités au confessionnal et à la composition de ses livres. Il mourut à Valenciennes le 23 avril 1657. Son oeuvre principale est intitulée Amor increatus in creaturas effusus (Lille, 1652, in-fol., 1066 p. et tables). Dans la ligne de la Contemplatio ad amorem d'Ignace de Loyola, Oultreman décrit longuement les bienfaits de l'amour divin. La gravure du frontispice montre le jaillissement, des cinq plaies du Crucifié, de cet amour libéral, souffrant, pur et désintéressé, universel pour tous les temps et tous les lieux, enfin infini, rayonnant sans mesure du Coeur de Jésus toujours ouvert. L'auteur avait déjà effleuré ce sujet dans sa traduction d'un opuscule de Vincent Carafa (DS, t. 2, col. 132-134) : Le Bouquet de myrrhe (Douai, 1640, 1649, 1650), considérations sur les plaies de Jésus. Oultreman est un de ceux qui ouvrent la voie à l'intelligence de la dévotion au Coeur de Jésus dans le sens de symbole et de signe cultuel de l'amour. L'ouvrage est d'une profondeur doctrinale et spirituelle indiscutable, mais il est long, diffus parfois. Composé en latin, il n'eut qu'une édition. Oultreman a encore donné : une vie du jésuite Joseph Anchieta, traduite (Douai, 1619) ; — celle de Pierre l'Ermite (Mons et Valenciennes, 1632) ; — la traduction de deux ouvrages du jésuite J. E. Nieremberg : la vie de Pierre Canisius et Chemin royal pour arriver bientost à la perfection par la conformité à la volonté de Dieu (Douai, 1642,...

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