Auteur : Joseph MAC AVOY.
 
Tome 11 - Colonne 1070
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Titre de l'article : OUVERTURE DE CONSCIENCE AU SUPÉRIEUR.
Début de l'article :
— L'art. Direction spirituelle offre de nombreux aperçus sur le problème général de l'ouverture de conscience (DS, t. 3, col. 1002-1214) ; un chapitre spécial (VI, col. 1194-1202) traite de la direction spirituelle par les supérieurs des communautés religieuses ; voir aussi art. Gouvernement spirituel, t. 6, col. 644-669. Ici, dans une perspective plus large, nous traiterons de l'ouverture de conscience aux supérieurs en général (prêtres ou non, hommes ou femmes) ; les problèmes d'ordre psychologique et les prescriptions canoniques sont en effet les mêmes dans tous les cas. — 1. Définition. — 2. Évolution historique. — 3. Sens de cette évolution.
1. Définition.
— Trois expressions, pratiquement synonymes : ouverture de conscience, manifestation de conscience, compte de conscience (en latin ratio ou manifestatio conscientiae ; en grec ἐξαγόρευσις) désignent la pratique ascétique par laquelle un inférieur découvre régulièrement à son supérieur, selon les Règles et Constitutions, tout ce qui touche à sa vie personnelle : caractère, aspirations, appels, efforts accomplis, mais aussi les aspects négatifs de cette vie, maladies physiques ou psychiques cachées, tentations, défaillances morales plus ou moins habituelles, circonstances qui les provoquent, etc. Il s'agit, pour un homme ou une femme, afin de mieux tendre à la perfection de la charité dans le cadre d'un institut religieux, de se faire connaître autant que possible par celui ou celle qui a la responsabilité officielle de coordonner l'existence du groupe, que ce groupe soit une congrégation entière ou une communauté locale. Cette démarche déborde la simple direction spirituelle par son objectif. L'inférieur ne s'ouvre pas seulement pour recevoir des conseils à titre privé. Il se livre à celui qui organise la vie extérieure d'une collectivité religieuse, répartit les charges, veille à l'observance visible. — Le directeur spirituel est choisi librement ; on le quitte si l'on se sent gêné vis-à-vis de lui. Le supérieur est reçu autrement, par désignation officielle, pour une durée fixée par la Règle. — Le conseiller spirituel n'agit qu'au...

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