Auteur : Raffaele CAI, O. P.
 
Tome 2 - Colonne 326
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Titre de l'article : CATHERINE DE RICCI (SAINTE).
Début de l'article :
— Née à Florence le 23 avril 1522 (non le 25 ou le 22 comme l'affirment certains : cf. P. Sisto da Pisa, Lettere, p. XVIII), elle prit l'habit dominicain le 18 mai 1535, au monastère S. Vincent de Prato, rempli de l'esprit de Savonarole. Son caractère énergique, volontaire, était tempéré par une admirable douceur. Elle fut à plusieurs reprises prieure et maîtresse des novices. Elle mourut le 2 février 1589. Elle avait été favorisée de grâces mystiques, comme le changement de coeur, la stigmatisation, la vision extatique de la Passion, qui se répéta de février 1542 jusqu'en 1554. Elle fut canonisée par Benoît XIV le 29 juin 1747. Il nous reste d'elle un assez grand nombre de lettres, deux discours, et une poésie, ou « laude », en l'honneur de Savonarole et de ses compagnons de supplice. Sous son inspiration a été composé un recueil de passages scripturaires concernant la Passion, intitulé Amici mei : il a été inséré dans les livres liturgiques de l'Ordre de saint Dominique. Sa doctrine spirituelle concorde pour la substance avec celle de Savonarole, dont elle lisait assidûment les oeuvres ; mais elle y met sa note particulière qui provient de son caractère : elle aime à voir les choses par leur beau côté, et montre une certaine commisération pour la faiblesse humaine. Avec saint Philippe Néri, son concitoyen et comme elle disciple des dominicains de Saint-Marc, elle recommande la paix et la joie, acquises par un « gagliardo combattimento » contre nous-mêmes (Gerardi, Lettere…, p. 321). La voie de la perfection commence avec la dévotion envers la Sainte Vierge. Les vertus fondamentales : l'amour, l'humilité, l'obéissance, la patience, exigent que l'âme ait appris à suivre docilement les inspirations et la conduite de l'Ange gardien. L'amour de Dieu consiste dans la conformité à la volonté divine, l'abandon au milieu des épreuves, et aboutit à l'amour pur et désintéressé. La confession et la communion fréquentes, la méditation de la Passion de Notre-Seigneur nous détachent des créatures et nous élèvent à la contemplation et à l'union divine. Par cette correspondance familière elle entretenait chez ses disciples, en y mettant sa nuance propre, l'esprit de Savonarole, pour lequel elle montrait une sincère...

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