Auteur : Jeanne ANCELET-HUSTACHE.
 
Tome 2 - Colonne 348
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Titre de l'article : CATHERINE DE GUEBERSCHWIHR, Dominicaine à Colmar (1260 ? — † vers 1330 ?).
Début de l'article :
— 1. L'auteur des Vitae. — 2. Les Vitae. — 3. Doctrine.
I. L'auteur des Vitae.
— L'auteur des Vitae soro rum d'Unterlinden (à Colmar) a été nommée Catherine de Geweswiler ou Gebeswiler (Guebwiller) par Thanner qui a publié le premier son texte en 1625, et par Pez, qui a reproduit ce même texte dans son édition de 1725 (Bibliotheca ascetica antiquo-nova…, t. VIII). Ces auteurs ont également fait d'elle une prieure du monastère et, par la suite, on a pris l'habitude de la désigner ainsi. Or le texte lui-même nous apprend qu'elle s'appelait soeur Catherine, rien de plus. C'est peut-être en s'appuyant sur la lettre de Venturino de Bergame qui parle d'une « Catherina priorissa » (Quétif-Echard, I, 622) que Pez lui a donné ce titre. D'autre part, la liste des moniales que renferment les deux Obituaires (ms 575 et ms 302 de Colmar) ne connaît pas de Catherine de Guebwiller, mais bien une Catherine de Gelbiswilr, aujourd'hui Gueberschwihr, bourg situé entre Rouffach et Colmar. C'est sans doute en s'autorisant de ce document que Pez, confondant les noms des deux localités, a identifié soeur Catherine, auteur des Vitae, avec cette moniale. Peut-être cependant les premiers éditeurs ont-ils eu entre les mains d'autres manuscrits aujourd'hui perdus. Ce qui est sûr, c'est que le nom de soeur Catherine n'est suivi dans aucun manuscrit de la mention « priorissa » et, ce qui est plus grave, il ne se trouve pas dans la liste des prieures du ms 576. Rien ne s'oppose absolument à ce que, laissant à Catherine de Gueberschwihr (et non de Guebwiller) le bénéfice du doute, nous reconnaissions en elle soeur Catherine, auteur des Vies, mais il n'est guère possible de croire qu'elle fut une des prieures du monastère. Soeur Catherine nous dit dans le prologue qu'elle rédigea son oeuvre « iam senescens… propriis manibus oculisque caligantibus » et l'explicit nous apprend qu'elle était venue au monastère dès son enfance. Elle a été en correspondance avec le dominicain Venturino de Bergame (1304-1346) (Quétif-Echard, loc. cit.). Si c'est bien d'elle...

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