Auteur : Henri LEBON, S. M.
 
Tome 2 - Colonne 454
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Titre de l'article : CHAMINADE (GUILLAUME-JOSEPH), fondateur de la Société de Marie (Marianistes) et de l’Institut des Filles de Marie.
Début de l'article :
1. Vie. — 2. Doctrine.
1. — VIE.
— Guillaume-Joseph Chaminade, né en 1761 à Périgueux, fit ses études ecclésiastiques à Périgueux, à Bordeaux et à Paris — où il eut pour maîtres les Sulpiciens Psalmon, Hourrier et Rousseau, futurs martyrs de la Révolution, — et il obtint le doctorat en théologie. Il débuta dans la carrière de l'éducation au Collège-Séminaire de Mussidan, alors dirigé par la très fervente Congrégation séculière de Saint-Charles, où il vécut en compagnie de ses deux frères, Jean-Baptiste, jésuite avant la suppression de la Compagnie, supérieur de la maison, et Louis, futur Directeur au Séminaire de Bordeaux. Lorsqu'éclata la Révolution, après avoir refusé de prêter le serment schismatique, il se rendit à Bordeaux, où, pendant les mauvais jours de la Terreur, il exerça le saint ministère au péril de sa vie. Au sortir de la Terreur, quoique étranger au diocèse de Bordeaux et à peine âgé de 35 ans, il fut chargé de la délicate fonction de la réhabilitation des prêtres assermentés. En 1797, à la suite du coup d'état de Fructidor, il dut partir pour l'exil et se réfugia en Espagne, à Saragosse, où il passa trois années dans la retraite : c'est là que, dans le célèbre sanctuaire de N.-D. del Pilar, il reçut, par « des paroles intérieures », sa mission de fondateur. Revenu en France, à la fin de 1800, il se fixa à Bordeaux où, pendant 50 ans, il allait exercer le plus fécond apostolat. Muni du titre et des pouvoirs de Missionnaire apostolique, chargé en outre jusqu'au Concordat de l'administration de l'ancien diocèse de Bazas, il porta d'abord son effort sur la création de puissantes Congrégations de l'Immaculée Conception, pour jeunes gens et jeunes filles, pères et mères de famille, qui renouvelèrent l'esprit chrétien dans la ville de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France et au delà. En 1801, de concert avec Marie-Thérèse de Lamourous, dont la cause de béatification a été introduite à Rome (1923), il fonda l'oeuvre de la Miséricorde de Bordeaux pour les filles repenties. Aussitôt après la Restauration (1816), ce fut le tour de l'Institut des Filles de Marie d'Agen, avec le concours d'Adèle de Trenquelléon, morte en 1828...

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