Auteur : Prosper Dufour.
 
Tome 2 - Colonne 496
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Titre de l'article : CHAPPUIS (VÉNÉRABLE MÈRE MARIE-FRANÇOISE DE SALES).
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Doctrine.
1. Vie.
— Née le 16 juin 1793 à Soyhières (Jura bernois, alors annexé à la France sous le nom de département de Mont Terrible) ; achève son éducation au pensionnat de la Visitation de Fribourg ; s'éprend d'une vive admiration pour saint François de Sales ; revient au monastère comme religieuse et prononce ses voeux le 9 juin 1816. Sa ferveur, sa maturité précoce lui font confier des charges importantes, puis la désignent pour restaurer le monastère de Troyes (1826) ; elle agrandit le pensionnat et y élève plusieurs générations de chrétiennes exemplaires ; elle achève les bâtiments du couvent et y ranime la parfaite observance. A partir de 1832, elle sera élue supérieure, aussi souvent que la règle l'autorise ; elle exerce la même charge à Paris-Vaugirard de 1838 à 1844 ; aide de ses conseils, parfois de sa présence, plusieurs monastères de l'Ordre et mérite la vénération de tout l'Institut. — Dès sa jeunesse religieuse, elle prévoit un renouveau d'influence de saint François de Sales, et se croit appelée à travailler à cette oeuvre. Dans l'abbé Brisson qu'elle trouve comme aumônier à Troyes en 1844, elle reconnaît l'instrument choisi de Dieu pour créer une Congrégation de prêtres, animés de l'esprit du saint Docteur ; elle le détermine malgré ses résistances prolongées, à fonder les Oblats de Saint-François de Sales (1871) et meurt le 7 octobre 1875, en réputation de sainteté. Léon XIII signe l'introduction de sa cause de béatification (27 juillet 1897). Le 28 mai 1901, ouverture de son tombeau : le corps est retrouvé intact. La Vénérable a laissé seulement des pages tout intimes : Le Petit Cahier de Fribourg, relation, faite par obéissance, de son état d'âme (1823-1826) ; Billets adressés à son confesseur, le P. Regnouf, des Prêtres de la Miséricorde (1838-1842), et, sur son ordre, compte rendu de son oraison (mars 1842 à juin 1844).
2. Doctrine.
— Quoi qu'on en ait dit, elle ne songea jamais à établir une nouvelle école de spiritualité. Pleine d'admiration pour la doctrine de son Bienheureux Père, dont les ouvrages formaient sa lecture presque exclusive ; délicatement fidèle aux moindres pratiques de la...

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