Auteur : M.-Maxime GORCE.
 
Tome 2 - Colonne 825
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Titre de l'article : CHESNOIS (ANTOINE), dominicain.
Début de l'article :
— Né à Paris en 1620, le Père Chesnois fait profession au couvent de la rue Saint-Honoré, étudie la philosophie et la théologie à l'Université de Toulouse selon la coutume de son couvent parisien, puis revient à Paris pour se consacrer tout entier à la direction spirituelle. Il fut prieur à Paris, Blainville, Toul, Rouen, et longtemps supérieur de la maison d'Abbeville qu'il avait fondée. Il mourut à Dieppe en réputation de sainteté, le 5 novembre 1685, et fut enterré au couvent des dominicains de Rouen, en terre normande où il avait beaucoup prêché dans les. campagnes comme dans les villes. Prédicateur et directeur de conscience, le Père Chesnois s'exprimait en un langage très réaliste. Son style alerte ne mérite pas les dédains qu'on lui a prodigués de son vivant et depuis : il entrait dans des détails concrets, qui ne plaisaient point à certains prud'hommes, mais convenaient aux saintes âmes tout comme aux auditoires ruraux. Grand zélateur de la dévotion du Rosaire, Chesnois se tenait en matière de piété aux idées moyennes de ses confrères. Moins partisan du pur amour que Piny, il parle cependant volontiers d'abandon à Dieu. Comme quelques auteurs d'alors, il entend borner la théologie spirituelle à la théologie de la grâce sanctifiante. La spiritualité de Chesnois, saine, pratique, vivante, se trouve plus complètement exposée dans son premier livre : Idée du christianisme ou conduite de la grâce sanctifiante de Jésus-Christ donnée à une âme chrétienne par un serviteur de Dieu, Rouen, 1672. Ce titre général Idée du christianisme a encore été donné à deux autres tomes : Le chrétien disciple des 826 maximes de Jésus, Rouen, 1681, et Le chrétien imitateur des actions de Jésus, Rouen, 1684 ; lesquels en réalité ne font que reprendre les derniers chapitres du Petit Père spirituel publié par Chesnois en 1675. Tout le système tient donc en réalité dans l'ouvrage paru en 1672. C'est avec exactitude que celui-ci est intitulé : Conduite de la grâce sanctifiante. Il explique en 616 pages in-16 que la vie chrétienne, résidant dans la grâce de Jésus-Christ, consiste à s'y disposer. L'ouvrage destiné d'abord à une dame dirigée par l'auteur...

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