Auteur : Innocenzo COLOSIO, O. P.
 
Tome 2 - Colonne 886
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Titre de l'article : CIANTES, parfois CIANTI ou CIANTO (JOSEPH), dominicain.
Début de l'article :
— Né à Rome en 1602, Joseph Ciantes entra au couvent de la Minerve. Il enseigna la philosophie et la théologie. Savant hébraïsant, il remplit avec grand succès la charge de prédicateur de la foi pour les Juifs (1626-1640). Créé évêque de Marsico Nuovo (1640-1650), il convoqua un synode diocésain, agrandit la cathédrale, institua un séminaire. Après avoir démissionné, il se retira à Rome où il mourut en 1670. Outre la traduction en hébreu des trois premiers livres de la Summa contra Gentiles de S. Thomas (Roma, 1657), et d'autres travaux scientifiques pour les Juifs, il publia le substantiel traité Della perfezione dovuta allo stato del vescovo per comparazione di quella che devesi agli altri stati degli uomini, Roma, 1669, d'après S. Thomas et ses meilleurs disciples, parmi lesquels est cité seulement le cardinal Cajetan. Ciantes explique d'abord la nature de la perfection, puis la différence qui existe, par rapport à celle-ci, entre l'état, l'office et le degré ; de même, la différence entre avoir atteint la perfection et y tendre encore, et il établit avec force comment l'obligation de tendre à la perfection s'impose à tous, par le moyen de fréquents actes de charité : la perfection, en effet, consiste dans l'acte et non dans l'habitus de charité. Remarquer 887 les très beaux chapitres 6 et 7 où il s'élève contre ceux qui mesurent le nombre et l'intensité des actes d'amour de Dieu auxquels nous sommes obligés (v. g. p. 55). Puis il expose la perfection de l'état religieux, pour la confronter ensuite avec celle de l'évêque et il donne à celle-ci la prééminence : c'est ainsi que la pauvreté est et doit être plus grande chez l'évêque sans le voeu que chez le religieux avec le voeu. La partie essentielle de l'ouvrage est dans cette comparaison serrée entre la perfection de l'évêque et la perfection du religieux. Le religieux qui devient évêque ne devient pas plus complètement religieux. Mais ses voeux changent de nature : « Bien que les voeux demeurent matériellement chez l'évêque régulier, ils acquièrent cependant une moralité d'une espèce différente de la moralité qu'ils avaient dans le religieux » (ch. 25, p. 227-228). Autrement dit, les voeux ne sont plus des instruments pour acquérir les...

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