Auteur : LOUIS GOGAUD, O. S.
 
Tome 2 - Colonne 897
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Titre de l'article : CIERGES.
Début de l'article :
— C'est comme figurant accessoirement dans certaines pratiques de dévotion privée qu'il sera question du cierge dans cet article. L'usage d'allumer des cierges ou tout autre luminaire devant les reliques des saints ou devant leurs images est très ancien. D'autre part, l'exemple de l'Église dans les cérémonies liturgiques, dans l'administration des sacrements et des sacramentaux était de nature à familiariser les chrétiens avec cette pratique et avec son symbolisme. On voit des fidèles baiser le cierge avant de le planter sur la herse. C'est là un souvenir du rituel de la Chandeleur, la rubrique du missel prescrivant de baiser le cierge bénit en le recevant de la main du prêtre. Qu'on se rappelle, par ailleurs, les diverses interventions du cierge aux heures les plus solennelles de la vie chrétienne et dans les cérémonies les plus impressionnantes de la liturgie : baptême, relevailles, première communion ; cierge à trois branches et cierge pascal du samedi saint ; cierge allumé pour la récitation des prières de la recommandation de l'âme ; usage très 898 anciennement attesté de porter des cierges dans les funérailles et d'en entourer le cercueil, etc. Au surplus, la piété des « fils de lumière » trouve dans les belles oraisons et bénédictions liturgiques se rapportant à la plupart de ces cérémonies l'explication du symbolisme de la lumière matérielle. Rien donc que de parfaitement orthodoxe dans l'usage d'allumer des cierges en l'honneur des saints. Toutefois, des abus peuvent se glisser dans cette pratique comme dans une foule d'autres. C'est contre un tel usage ou contre les abus auxquels il donna lieu que Vigilance fit campagne au temps de saint Jérôme. Celui-ci s'applique, dans son Contra Vigilantium, à justifier sur ce point la pratique chrétienne bien entendue. Il parle notamment des lumières dont on honorait, de son temps, les reliques des martyrs, et, en ce qui concerne les luminaires portés par les acolytes pour la lecture de l'évangile à la messe, il ajoute ces lignes : « Nam et absque martyrum reliquiis per totas Orientis Ecclesias, quando legendum est Evangelium, accenduntur luminaria, iam sole rutilante : non utique ad fugandas tenebras, sed ad signum laetitiae demonstrandum » (cap. 7, PL., 23, 361). C'est vers la...

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