Auteur : Louis BLOND.
 
Tome 5 - Colonne 291
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Titre de l'article : FIACRE DE SAINTE-MARGUERITE, convers augustin, 1609-1684.
Début de l'article :
— Denis Antheaume naquit le 21 février 1609 à Marly-la-ville, près de 292 Paris. Vers quinze ans, il apprit à Paris le métier de potier en étain. Il fréquenta l'église des augustins déchaussés, ses voisins ; le 19 mai 1631, le prieur Anselme l'admit au nombre des « comis » ou convers, sous le nom de Fiacre de Sainte-Marguerite. Il fit profession au couvent d'Argenteuil, en 1632, puis il remplit l'office de cuisinier à Lyon ; mais c'est au « quêteur » du couvent de Notre-Dame des Victoires de Paris, ce qu'il fut pendant plus de cinquante ans, que la ville et la cour se recommandèrent, tant était grand le renom de sainteté et bien établie l'efficacité de la prière et de l'austérité du pauvre convers. Le « frère Fiacre » tint journal de ses dévotions, neuvaines, offices, hymnes, pèlerinages, retraites, accomplis ou entrepris pour satisfaire aux demandes de Louis XIII et de Louis XIV, des reines, des princes et des princesses, comme du menu peuple. La simplicité du convers n'était point dupe : « Dans votre mariage, écrit-il en 1654 à la marquise de Vassé, purifiez vos intentions, recherchez la seule gloire de Dieu » (Gabriel de Sainte-Claire, Vie.., p. 158), ou encore à une grande dame, en 1668 : « Non, je ne demanderai pas à Dieu que vous ne souffriez plus » (p. 279), et enfin à la princesse de Bavière, en 1672 : « Quand vous serez ainsi détachée de vous-même, Dieu vous exaucera » (p. 288). Le Journal raconte aussi, par intermittences, la vie spirituelle du frère : ses consolations et ses désolations, ses « contrats » et ses pénitences extraordinaires, ses visions et sa contemplation. « Je résolus, de l'avis de mon confesseur, de faire avec la croix le mariage parfait » (1643 ; ibidem, p. 91). « Je sais bien que Dieu est un soleil qui s'éclipse quelquefois aux yeux des fidèles, mais qui ne laisse pas de faire sa ronde : que le Seigneur s'éclipse à moi, pourvu que j'aie son amitié » (1654 ; p. 261). Ses amitiés spirituelles sont connues : Claude Bernard, « le pauvre prêtre », † 1641, Madame Hélyot, etc. Ses lectures de prédilection furent l'Évangile, les Pères du désert, saint Augustin, l'Imitation et sainte Thérèse. La foi « de charbonnier » du frère Fiacre fut une rude leçon aussi bien...

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