Auteur : † Louis GOUGAUD.
 
Tome 2 - Colonne 1131
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Titre de l'article : COLOMBAN (Saint).
Début de l'article :
— 1. Vie et influence. — 2. Les écrits spirituels.
1. — Vie et influence.
— C'est à Jonas de Bobbio, qui écrivit une Vie de saint Colomban environ vingt-cinq ans seulement après sa mort, que nous sommes redevables d'à peu près tout ce que nous savons de cette grande figure monastique (éd. Br. Krusch, M. G. H., Scr. rer. Merov., t. IV, p. 1-152). Il fournit des renseignements particulièrement abondants sur la carrière continentale du moine irlandais. Après avoir traversé la Grande-Bretagne (non la Bretagne armoricaine) et franchi la Manche, Colomban, religieux de Bangor, se dirigea avec ses douze compagnons vers le royaume de Bourgogne, qu'il atteignit en 590 ou 591. Il y fonda successivement trois monastères, Annegray, Luxeuil et Fontaine ; mais la fureur de Brunehaut le contraignit à quitter Luxeuil en l'année 610. Il reprit alors ses courses, descendant sous escorte la Loire jusqu'à Nantes, où, à la faveur de circonstances providentielles, il échappa à ses gardiens. Rebroussant alors chemin, il traversa la Neustrie et l'Austrasie, gagna les bords du Rhin, remonta le fleuve pour atteindre, par un de ses affluents puis à travers les montagnes, le lac de Zurich puis le lac de Constance. Fixé à 1132 Bregenz, à l'extrémité du lac, il put reprendre, avec ses compagnons, la pratique de la vie monastique regulière pendant plusieurs mois ; mais là ne devait pas s'achever sa carrière. Remontant encore le Rhin, il s'engagea dans les vallées des Alpes pour redescendre ensuite en Italie et gagner la Ligurie, où il fonda le monastère, bientôt célèbre, de Bobbio. Il y mourut le 23 novembre 615. Par la nouveauté de sa règle, par le zèle ardent et l'ascendant de son fondateur, Luxeuil exerça une puissante influence en Gaule. La règle de saint Colomban devint l'objet d'une telle vénération qu'elle fut adoptée dans beaucoup de cloîtres, — à partir du milieu du VIIe siècle conjointement avec celle de saint Benoît ou d'autres règles (Cf. L. G., Christianity in Celtic Lands, p. 141, 145). Au dire de Paul Diacre, dont le Commentaire sur la règle de saint Benoît fut composé avant 776 ou vers 786, la règle colombanienne était encore observée à cette époque dans quelques monastères...

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