Auteur : Marcel VILLER.
 
Tome 2 - Colonne 1207
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Titre de l'article : COMMUNION (PRATIQUE DE LA).
Début de l'article :
I. Préparation. — II. La réception de la communion. — III. Action de grâces.
I. — PRÉPARATION
Ce que nous entendons par la pratique de la communion c'est la façon même dont le communiant coopère à la grâce du sacrement, ses dispositions et ses actes. Tous les théologiens sont d'accord pour admettre que, si le sacrement agit ex opere operato, par lui-même, et produit une augmentation de grâce sanctifiante chez celui qui le reçoit avec les dispositions nécessaires, si faible que soit par ailleurs son activité spirituelle, plus cette activité sera intense et plus grandes seront ses dispositions, plus grande aussi sera l'augmentation de la grâce. Le décret de la Sacrée Congrégation 1208 du Concile l'affirme clairement : « Puisque les sacrements de la loi nouvelle, bien qu'ils produisent leur effet ex opere operato, produisent un effet d'autant plus considérable qu'on apporte à leur réception des dispositions plus parfaites, l'on doit donc s'efforcer de faire précéder la sainte communion d'une préparation soignée et la faire suivre d'une action de grâces convenable, suivant la capacité, la condition et les forces de chacun » (A. S. S., 1905-1906, p. 404, 4°). Une comparaison toute simple peut expliquer cette doctrine. Dans une chambre dont les volets sont fermés hermétiquement, aucune lumière ne peut pénétrer. Entr'ouvrez les volets, la chambre s'éclairera un peu. Ouvrez-les davantage, la lumière entrera davantage. Si les volets sont grands ouverts, la lumière entrera à flots. Nos dispositions, à l'égard des effets de l'Eucharistie, sont comme l'ouverture des volets à l'égard de l'action de la lumière. De leur plus ou moins grande perfection dépend le plus ou moins grand résultat de nos communions. La sainte communion est « l'acte le plus noble et le plus élevé que puisse produire une âme chrétienne » (J. P. Camus, Acheminement à la dévotion civile, Toulouse, 1624, l. 3, ch. 3. De la Sainte Communion, p. 371), « le plus grand moyen de profiter en la vie spirituelle » (S. François de Sales, Traité de la communion, pour Mme Rose Bourgeois, abbesse du Puits...

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