Auteur : Marcel VILLER.
 
Tome 2 - Colonne 1611
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : CONSOLATION CHRÉTIENNE.
Début de l'article :
— 1. L'époque patristique. — 2. Le moyen âge et les temps modernes. La consolation spirituelle vient directement de Dieu. Il y a aussi une consolation qui vient des hommes. Consoler son prochain est un devoir de charité qui, de tout temps, a été exercé par les chrétiens.
1. — L'époque patristique.
— L'usage s'est établi de désigner du nom de consolation chrétienne toute une série d'écrits et de discours destinés, comme les livres de consolation païenne, à apaiser la douleur de ceux qu'un deuil ou une épreuve atteignait. Les auteurs chrétiens empruntent le même cadre classique et les procédés de développement anciens, mais avec un accent si profondément religieux qu'ils donnent une âme nouvelle à des compositions qui, dans le paganisme, restaient souvent de purs exercices de rhétorique, inefficaces et vains. C'est par le caractère des motifs qu'elle met en oeuvre que la consolation chrétienne va s'élever au-dessus de la consolation païenne. C'est par là aussi qu'elle se rattache à la spiritualité et qu'elle mérite ici une brève mention. La consolation païenne se présente sous des formes très différentes : en vers parfois, comme la Consolatio ad Liviam, longtemps attribuée à Ovide ; dans des lettres, comme quelques-unes des Lettres familières de Cicéron (vg V, 16, 18), la consolation à sa mère Helvia ou la consolation à Marcia de Sénèque ; le plus souvent, sous la forme de traités ou de discours, comme le Ménéxène ou le Phédon de Platon, le De senectute de Cicéron. Les chrétiens reprendront, eux aussi, toutes ces formes. La liste de ces consolations chrétiennes n'est pas très longue à l'époque patristique. Mentionnons les principales. Saint Cyprien, évêque de Carthage, † 258, après la persécution de Dèce et lorsque la peste ravage l'Empire, fortifie ses fidèles par son traité De mortalitate, « à l'origine très probablement un sermon ». L'évêque a constamment pour but de relever les courages. Il est assez curieux de noter que, pendant l'épidémie de choléra de 1832, on rééditera, en guise de consolation, une...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 13 pages.