Auteur : Ferdinand CAVALLERA.
 
Tome 2 - Colonne 1641
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Titre de l'article : CONSULTATIONES ZACCHAEI ET APOLLONII.
Début de l'article :
— Sous ce titre a été publié, dans la seconde moitié du IVe siècle et plus probablement aux environs de 360, un dialogue de caractère fictif, comme l'auteur le reconnaît lui-même, intéressant particulièrement, en certains de ses chapitres, l'histoire des doctrines spirituelles et celle de la vie monastique. Le premier livre répond aux objections que soulève la foi chrétienne, en particulier le dogme christologique et sotériologique dans l'esprit du païen Apollonius. Après l'avoir éclairé victorieusement sur ce point, son interlocuteur, le chrétien Zachée, lui fait connaître, dans le second livre, la vraie doctrine sur la Trinité et l'Esprit Saint et le met en garde contre le judaïsme et les diverses hérésies se rapportant au christianisme. Apollonius pleinement convaincu adhère au catholicisme et demande seulement un supplément d'information sur la vie chrétienne. C'est à quoi sont consacrés les six premiers chapitres du troisième livre. L'auteur y expose avec beaucoup de clarté, de précision, de chaleur, mais aussi de modération, la doctrine qui deviendra classique sur les deux degrés de la vie chrétienne : un premier degré qui est la vie que devrait mener le commun des chrétiens, les humiliores dont les ambitions spirituelles sont limitées, et le second degré beaucoup plus parfait qui trouve sa pleine réalisation dans la vie monastique et promet pour l'au-delà une place privilégiée. Le premier degré est fondé avant tout sur l'amour de Dieu, aimé de tout coeur, et la pratique de la charité fraternelle spécialement sous la forme des 1642 oeuvres de miséricorde. Il suppose le désir de progresser et s'applique aux diverses situations du chrétien dans le monde, se sanctifiant dans la fidélité au devoir par la modération dans l'usage des biens d'ici-bas, pour chacun selon les convenances de son état, en les accompagnant de jeûnes fréquents et de prières assidues. Le second degré beaucoup plus ardu est celui qui réalise seul toutes les exigences de l'esprit évangélique en fait de perfection. Il consiste à suivre, le plus près possible, les exemples du Christ en renonçant d'abord, par la pauvreté volontaire, à tous les biens et plaisirs de ce monde et en s'appliquant à la lutte contre les vices et à la pratique des vertus. C'est dans cette vie...

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