Auteur : Antoine GUILLAUMONT.
 
Tome 2 - Colonne 2266
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : COPTE (LITTÉRATURE SPIRITUELLE).
Début de l'article :
1. Situation de la littérature copte. — 2. La littérature hétérodoxe. — 3. La littérature orthodoxe.
1. — SITUATION DE LA LITTÉRATURE COPTE
Le christianisme, en Égypte, s'est propagé d'abord parmi les populations de langue grecque et pendant plusieurs siècles le grec resta la langue officielle de l'Égypte chrétienne ; au 6e siècle encore il est la langue officielle des patriarches d'Alexandrie. Du 2e au 5e siècle l'Égypte fut la patrie d'élection d'une spiritualité chrétienne d'expression grecque ; mais parallèlement à cette spiritualité savante, surtout alexandrine, s'est développée dans l'Égypte chrétienne une spiritualité indigène, qui s'est exprimée dans la langue égyptienne parvenue à son dernier état, le copte. Le copte est attesté sous la forme de dialectes variés, qui se répartissent selon des aires géographiques diverses, encore discutées pour certains d'entre eux, et se manifestent comme langues littéraires à des époques 2267 différentes : 1° le sahidique, dialecte du sud, est au point de vue littéraire de beaucoup le plus important ; c'est en ce dialecte que sont écrits en particulier les ouvrages provenant de la bibliothèque du Deir-el-Abiad, le monastère de Chenoute, qui forment une bonne partie des manuscrits coptes de nos fonds européens. 2° L'achmimique, le sub-achmimique et le fayoumique, dialectes de la moyenne Égypte (bien que certains indices semblent prouver que ce dernier était parlé sur la côte), ont servi à la rédaction de nombreux écrits apocryphes et des écrits manichéens. 3° Le bohairique, dialecte de Nitrie, s'est développé le dernier comme langue littéraire, surtout à l'occasion de traductions faites sur des manuscrits sahidiques lorsque s'est reconstituée aux 9e et 10e siècles la bibliothèque du couvent de Saint-Macaire ; il s'est répandu surtout lorsque ce monastère est devenu le coeur de l'Église d'Égypte, au point qu'il est resté la langue liturgique de l'Église copte. A ce moment d'ailleurs le copte est de plus en plus en concurrence avec l'arabe : une troisième littérature...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 24 pages.