Auteur : Louis HAMON.
 
Tome 2 - Colonne 2327
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Titre de l'article : CORMAUX (ou CORMEAUX, FRANÇOIS-GEORGES), 1746-1794.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— François-Georges Cormaux naquit à Lamballe, diocèse de Saint-Brieuc, le 10 novembre 1746. Ses brillantes études littéraires achevées au collège de Saint-Brieuc, il étudie la philosophie à Paris ; bouleversé par les débauches et l'esprit voltairien des étudiants, il revient l'achever à Saint-Brieuc. Il aurait désiré entrer dans la Compagnie de Jésus ; elle est dissoute cette année-là. Reçu au séminaire de Saint-Brieuc, dirigé par les lazaristes, il s'y révèle un modèle. Ordonné prêtre, sans doute à Tréguier (décembre 1770), il s'initie à l'apostolat à Lamballe et dans les paroisses voisines ; vicaire à Meslin en 1772, il se lance à corps perdu dans l'action sacerdotale et spécialement la prédication. « Prêcher, c'est ma folie ». Il a déjà prêché nombre de missions et de retraites, quand, en 1779, il devient recteur de Plaintel, près Quintin, dont il fait, en quelques années, une paroisse modèle. En 1785, il est nommé, de surcroît, directeur des missions de Haute-Bretagne. « Il parle en homme rempli de l'esprit de Dieu, il a le don de toucher les coeurs », écrit P.-J. de Clorivière, curé de Paramé, qui, sous la direction du recteur, travaille aux missions autant que le lui permet son propre ministère ; grâce au Père, Cormaux fait la connaissance de Mlle de Cicé, future fondatrice de la société du Coeur de Marie. Cormaux acclame la Révolution dont il espère toutes sortes de bienfaits. Chargé de prêcher à la cathédrale de Saint-Brieuc, le 9 juin 1790, à l'occasion des élections, le succès contribue à le faire élire président du Conseil général du Directoire du District, et, comme tel, il prononce le serment de fidélité à la Nation, à la Loi, au Roi. Il croit agir pour le bien. Quand il apprend les dispositions sectaires et le serment schismatique de 2328 la Constitution civile du clergé, il donne sa démission, rentre à Plaintel et prépare ses paroissiens à la persécution. Le jour vient où il doit quitter sa paroisse. Accusé d'activité contre-révolutionnaire et réduit à se cacher, il exerce un ministère clandestin. Le 19 juillet 1790, Clorivière a jeté, à Saint-Malo, les bases de la société du Coeur de...

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