Auteur : Aloys POTTIER et Michel-Jean PICARD.
 
Tome 2 - Colonne 2422
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Titre de l'article : COTON (PIERRE), jésuite, 1564-1626.
Début de l'article :
— 1. Vie. 2. Écrits. — 3. Doctrine spirituelle. — 4. Influence.
1. — VIE
Pierre Coton, né à Néronde (Loire) le 7 mars 1564, entra au noviciat de la compagnie de Jésus le 30 septembre 1583, à Arona, près de Milan, où il était venu achever ses études de jurisprudence. Il fut envoyé au scolasticat de Milan, pour y suivre les cours de philosophie. « Comme le Frère Coton passait pour aimer beaucoup les entretiens spirituels, quelques-uns des Pères de Milan lui proposèrent de leur servir de compagnon quand ils iraient visiter une personne consacrée à Dieu… qui s'approchait des sacrements dans l'église des jésuites » 2423 (P. Rouvier, De vita…, p. 19). Il s'agit sans nul doute d'Isabelle Bellinzaga qu'Achille Gagliardi, supérieur de la maison, dirigea de 1584 à 1594. Ses visites à la célèbre mystique, dont il écrivit la vie, étaient fréquentes (M. Viller, L'Abrégé de la perfection…, p. 73-74). Le soin de sa perfection et les prophéties d'Isabelle sur son avenir ne diminuèrent en rien l'application de Coton à ses études. Son cours de philosophie achevé, il fit sa théologie à Rome et eut pour condisciple Louis de Gonzague. Il se mit sous la direction spirituelle de Bellarmin et vénéra J.-B. Ceccotti, qui semble avoir exercé sur lui une impression profonde. Il écrira près de trente ans plus tard à Bérulle en partance pour Rome : « Si Votre Révérence voit le P. Jean-Baptiste Ceccotti au collège (romain), elle verra un saint. Je désirerais que mes oraisons ressemblassent à ses distractions » (17 septembre 1624, Correspondance de Bérulle, éd. Dagens, t. 2, p. 494-495). Coton termina sa théologie à Lyon, où son talent de prédicateur se révéla. Il s'acquit un renom de controversiste éminent dans ses rencontres avec les protestants et devint prédicateur ordinaire du roi (1603-1619), quelque temps même confesseur et surtout conseiller. « Henri IV disait qu'il ne s'en lassait point et que si ses affaires le lui eussent permis, il l'eût entendu tous les jours. Sa Majesté en faisait un régal à ceux qui venaient à la cour et qui ne...

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