Auteur : C. H. LAWRENCE.
 
Tome 4 - Colonne 293
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Titre de l'article : EDMOND D’ABINGDON (saint ; souvent appelé Edmond Rich), archevêque de Cantorbéry, vers 1170-1240.
Début de l'article :
— Edmond naquit à Abingdon vers 1170 de parents obscurs, Mabel et Réginald, surnommé le Riche. Après ses premières études dans les écoles d'Oxford, il fut envoyé, de bonne heure, avec son frère à Paris, où il suivit le cours des arts libéraux. La chronologie de ses premières années est difficile à établir. Il commença à enseigner les arts à Paris, puis retourna à Oxford, où il fut six ans régent à la faculté des arts (vers 1194-1200). S'il faut en croire le franciscain Roger Bacon, Edmond fut le premier maître à « lire » à Oxford les Sophistici Elenchi et, en conséquence, l'un de ceux qui introduisirent la logique nouvelle dans le curriculum oxfordien. Averti en songe, il décida d'abandonner les frivolités du quadrivium pour la théologie et il reprit ses études à Paris, où la doctrine d'Étienne Langton prédominait. A son retour, il s'installa pendant un an à Merton Priory, — sans doute en raison de l'arrêt des cours à Oxford (1209-1214) —, avant d'enseigner la théologie à l'université. En 1222, il fut nommé trésorier de la cathédrale de Salisbury ; en 1233, sur la proposition du pape Grégoire IX, il fut élu archevêque de Cantorbéry ; son sacre eut lieu le 2 avril 1234. Archevêque en une période de crise nationale, Edmond intervint avec décision dans la guerre du comte Richard le Maréchal, et par son attitude écarta une guerre civile générale. Il opéra une réconciliation entre les rebelles et le roi Henry III à Gloucester pendant l'été de 1234 et contraignit le souverain à reconstituer son conseil. Le gouvernement d'Edmond fut trop bref pour laisser une empreinte durable dans l'Église d'Angleterre. La présence d'un légat pontifical, le cardinal Otto, à partir de 1237, restreignit ses initiatives bien qu'il n'y eût jamais aucune friction entre l'archevêque et le légat. Les deux dernières années d'Edmond furent assombries par un conflit avec les moines du chapitre de sa cathédrale et par sa mésentente avec le roi, qui s'efforçait d'imposer un candidat inapte sur le siège de Winchester. Ce fut probablement avec l'intention de soumettre ces difficultés à la cour papale qu'Edmond gagna le continent à l'automne de 1240. Tandis qu'il se reposait à l'abbaye cistercienne de Pontigny, il tomba malade et, en s'en...

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