Auteur : Éric JOHN.
 
Tome 4 - Colonne 339
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Titre de l'article : EGBERT (mieux ECGBERTH), archevêque d’York, † 766.
Début de l'article :
— Egbert était le fils de Eata et le cousin de Ceolwulf, roi de Northumbrie, à qui Bède dédia son Historia ecclesiastica. Élevé comme un moine dès l'enfance, il fut ordonné diacre au cours d'une visite à Rome. A son retour, il devint évêque d'York en 732 ou 734 Peu après son élection, il reçut la célèbre lettre où Bède † 735 lui dépeignait sous un jour très sombre l'état de l'Église ; ce qui indiquerait qu'était grandement exagérée l'opinion communément reçue que l'Église d'Angleterre était alors en un bien meilleur état que l'Église franque. La lettre comportait en outre des conseils de vie spirituelle et d'administration pastorale (PL 94, 657-668, et C. Plummer, Venerabilis Baedae opera historica, t. 1, Oxford, 1896, p. 405-423 ; cf DS, t. 1, col. 1327, et t. 2, col. 1247 : communion fréquente). Se conformant aux conseils de Bède, Egbert reçut le pallium de Grégoire III en 735, ce qui lui donna l'autorité d'un métropolitain dans l'Angleterre du nord et le titre d'archevêque, que ses successeurs continuèrent à porter. Egbert fut un réformateur ecclésiastique remarqué et un liturgiste fervent ; il y avait à peine cinquante ans que le chant romain avait été introduit dans l'église d'York et il restait beaucoup à faire pour établir une liturgie stable. Son oeuvre plus durable concerne l'éducation. Il fonda la célèbre école d'York, d'où sortit Alcuin. Les études sacrées devenaient possibles, et de même quelque connaissance des auteurs classiques, notamment de Virgile. Le biographe d'Alcuin (source manifestement douteuse) raconte qu'Egbert correspondit avec saint Boniface, à qui il envoya des copies des oeuvres de Bède ; il jouit après sa mort, survenue le 19 novembre 766, d'une réputation, non entièrement justifiée, d'auteur original. Parmi les nombreuses oeuvres attribuées à Egbert, deux seules sont importantes, un Pontifical et un Pénitentiel. Le Pontifical (éd. W. Maskell, coll. Monumenta ritualia Ecclesiae Anglicanae, t. 2, Oxford, 1882, p. 77 svv) est particulièrement remarquable, car il contient l'ordo du couronnement royal. S'il était authentique, ce serait le plus ancien ordo connu ; en fait, ce...

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