Auteur : PAUL BAILLY.
 
Tome 4 - Colonne 750
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Titre de l'article : ENJELVIN (JOSEPH-PROSPER), 1795-1860.
Début de l'article :
— Né en 1795 à Pontgibaud (Puy-de-Dôme) et élevé en dehors de toute religion dans sa famille comme au lycée parisien où il fit de brillantes études, Joseph-Prosper Enjelvin découvrit le catholicisme à vingt-deux ans et entra peu après au grand séminaire de Clermont-Ferrand. Prêtre, il est pendant six ans (1829-1835) curé de Pontgibaud, puis, sur sa demande, déchargé de toute fonction curiale ; il réside alors au petit séminaire de Clermont et, chanoine honoraire, s'adonne à la prédication et à la composition d'ouvrages. En 1851, après s'être arrêté à Ars pour voir M. Vianney, il s'embarque pour la Terre sainte, où il devient franciscain sous le nom de Joseph-Marie-Louis. De retour en France, il continue à prêcher et établit à Paris une nouvelle maison de son ordre, où il meurt le 23 août 1860. Enjelvin est un converti qui a cherché avant de parvenir à la foi ; il sait d'expérience le vide créé par l'absence de Dieu. Aussi, comme il veut éveiller les autres au sens chrétien, aborde-t-il les problèmes religieux un peu comme un prophète les aborderait. Doué d'une plume facile, poète même, il déroute dans sa façon de présenter le christianisme, mais apparaît une âme profondément religieuse et apostolique. C'est le cas de ses principaux ouvrages : Le voyant (Paris, 1839), L'ami des peuples (1841) et Le sage ou promenade aux vasques de Salomon dans les environs de Bethléem (1859), sans parler d'une sorte d'autobiographie inachevée, Le soleil de la Terre Sainte, lumière, amour, poésie (1861 ; les tomes 2 et 3 n'ont pas paru) : partout, le même appel à se tourner vers Dieu. Sous le titre Le prêtre (Clermont-Ferrand, 1845), Enjelvin a voulu faire revivre la figure d'un prêtre auvergnat, Claude Mestre (1767-1843), mais plus qu'une biographie, car les faits et gestes restent souvent à l'arrière-plan, c'est un traité de l'idéal sacerdotal. Mentionnons pour mémoire : les Fleurs à Marie (Paris, 1833), méditations et entretiens pour le mois de Marie ; Roses célestes (Clermont, 1849) ; les Saintes larmes (1850 ; 3e éd. augmentée, Lyon, 1857), considérations sur le sacrement de pénitence avec examen de conscience détaillé, prières...

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