Auteur : Camille-Marie ABAD.
 
Tome 4 - Colonne 1083
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Titre de l'article : ESCOBAR (MARINE DE), mystique espagnole, 1554-1633.
Début de l'article :
— Marine de Escobar est née à Valladolid le 8 février 1554. Son père, Diego, originaire de Ciudad Rodrigo, homme de profonde vie spirituelle, fut avocat à la chancellerie royale et professeur de droit à l'université de Valladolid. Sa mère, Marguerite, était la fille du premier médecin de Charles-Quint, Bernard Montaña, auteur d'une Anatomía et d'un Regimiento de salud, fort estimés de son temps. Après une enfance privilégiée et une adolescence où alternèrent ferveur, sécheresse et scrupules, Marine se convertit totalement à Dieu pendant le carême de 1587, semble-t-il. Le premier directeur qui la marqua fut le jésuite Pierre de León ; lorsqu'il mourut, en 1603, Louis de la Puente (Louis du Pont, 1554-1624) le remplaça complètement, mais il était déjà en relations suivies avec Marine depuis 1594 ou 1595. Ce fut Michel de Oreña, jésuite, recteur du collège Saint-Ambroise de Valladolid et plus tard provincial de Castille, qui lui succéda. Au nombre des confesseurs de Marine, à signaler encore André de la Puente, dominicain, frère de Louis, qui fut aussi un des secrétaires de la vénérable, et le bénédictin Auguste de Benavente (cf DS, t.1, col. 1361). Dès 1615, Marine de Escobar songeait à établir des brigittines récollettines en Espagne et tout d'abord à Valladolid. Avec les conseils de la Puente, elle adapta les constitutions de sainte Brigitte. Par le bref Ex incumbenti nobis, du 10 novembre 1628, Urbain VIII les confirma et permettait de former le premier monastère avec des religieuses espagnoles venues d'autres ordres. La maison de Valladolid ne sera ouverte qu'en 1637 ; néanmoins les brigittines espagnoles reconnaissent Marine comme leur fondatrice (cf, Maria Josefa, Compendio.., appendice 2 ; C.-M. Abad, Vida y escritos.., p. 549-550). Marine passa les trente dernières années de sa vie aux prises avec de mystérieuses infirmités, dans une pièce minuscule, sans lumière et sans air ; dans une chambre contiguë la messe était célébrée tous les jours. Le groupe de pieuses femmes qui l'assistaient la considéraient comme leur mère et maîtresse ; presque toutes devinrent religieuses. En ces années, Marine souffrait un martyre continuel dans son corps, mais dans son esprit, avouait-elle à Louis de la Puente, il y avait comme deux vies : une vie...

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