Auteur : Paul BAILLY.
 
Tome 4 - Colonne 1206
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Titre de l'article : ESPENCE (CLAUDE TOGNIEL D’), 1511-1571.
Début de l'article :
— Claude Togniel d'Espence, né en 1511 à Châlons-sur-Marne, se prépara au sacerdoce dans les collèges parisiens : humanités à Calvi, philosophie à Beauvais, où il donna en 1534 devant l'évêque Charles de Villers une Concio synodalis de officio pastorum très remarquée, et, à partir de 1536, théologie à Navarre. En décembre 1540, avant son doctorat en théologie (1542), il est élu recteur de l'université de Paris. Malgré des ennuis consécutifs à sa prise de position contre la « légende dorée » du culte des saints lors de son carême de 1543 1207 à Saint-Merry, c'est aussi un prédicateur réputé, mais qui abuse des réminiscences profanes. L'amitié des cardinaux Jean et Charles de Lorraine et la faveur des rois lui ouvrent carrière : François Ier l'appelle à l'assemblée de Melun (1544), qui devait discuter des questions à soumettre au concile de Trente, et Henri II l'envoie à titre de « théologien du roi » assister ses ambassadeurs au concile transféré à Bologne (1547) ; plus tard, aux états généraux d'Orléans (1560), au colloque de Poissy (1561) et à la conférence de Saint-Germain (1562), il se distinguera par ses interventions modératrices. Entre-temps, Charles de Lorraine l'a fait venir à la commission pour l'admission en France de la compagnie de Jésus et emmené à Rome (1555) où Paul IV aurait songé à l'élever au cardinalat. Après Poissy, Espence, en butte aux attaques des huguenots, notamment de Théodore de Bèze, se consacre à la composition de ses ouvrages, jusqu'à sa mort le 5 octobre 1571. En dehors de sermons, qui n'ont pas tous été publiés, de poèmes latins et de quelques traductions de sermonnaires anciens, les écrits d'Espence ressortissent à la controverse et à la théologie positive. Nous pouvons retenir, outre les collectes du temporal mises en vers latins (Paris, 1566), l'Institution d'un prince chrestien (Paris, 1548), dédiée à Henri II, où il y a un chapitre excellent sur l'office du roy envers Dieu ; deux opuscules que la faculté de théologie censurera en 1553, Consolation en adversité (Lyon, 1547) et Paraphrase ou méditation sur l'Oraison dominicale (1547) ; surtout les trois copieux commentaires d'épîtres de...

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