Auteur : Paul VIARD.
 
Tome 4 - Colonne 1678
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Titre de l'article : EUDES DE SULLY, évêque de Paris, † 1208.
Début de l'article :
— Fils d'Archambaud, seigneur de Sully-sur-Loire, et frère d'Henri, archevêque de Bourges, Eudes, anciennement souvent appelé Odon, était apparenté à la haute noblesse, voire aux familles royales de France et d'Angleterre. Il naquit au plus tard vers 1160, étudia à Paris, reçut, diverses fonctions ecclésiastiques, dont celle d'archidiacre de Sologne. Au décès de Maurice de Sully (11 septembre 1196), qui n'était pas son parent, et après le refus de Pierre le chantre, Eudes fut élu évêque de Paris, et sacré en juin 1197. Pasteur zélé et organisateur, il poursuivit la construction de la cathédrale de Notre-Dame, établit des paroisses, mit au point des institutions, contribua à la 1679 rédaction de la règle des trinitaires, s'intéressa aux monastères, fonda les abbayes féminines de Saint-Antoine et de Port-Royal, qu'il rattacha à Cîteaux, supprima la fête des fous, réglementa celle de la circoncision, rehaussa celle de saint Étienne, établit celle de saint Bernard. Ses statuts diocésains, qui rencontrèrent un réel succès, ne constituèrent pas seulement un événement canonique, ils traduisaient une spiritualité pastorale profonde, organisée et adaptée. Ils font du prêtre l'éducateur de la foi, et surtout du sens religieux, spécialement du sens sacramentel des fidèles. Ils lui enjoignent d'expliquer le symbole, d'avertir fréquemment les fidèles d'avoir à se confesser, à procurer la confirmation aux enfants, à recevoir l'extrême-onction, si besoin est ; d'exiger le ferme propos et la restitution éventuelle, pour accorder l'absolution, écartant ainsi une religiosité sans morale ; d'inciter celui que l'on n'absout pas, à la pratique du bien, ut Deus cor illius illustret ad poenitentiam (VI, 8) ; de prescrire l'observation des jeûnes ; d'engager sans cesse les gens à la récitation du Pater, du Credo, et de la salutation angélique (cf DS, t. 1, col. 1163) ; d'écarter les prédicateurs douteux. Ils visent à obtenir une réception des sacrements, valide, mais aussi fructueuse, pieuse, voire attirante. Ceci ressort de prohibitions, d'expressions telles que virtus sacramenti, salus puerorum (III, 1), de ce qui concerne la dignité de comportement des prêtres, l'honneur (

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