— Théologien et prédicateur de l'ordre des frères mineurs, né vers 1225, probablement à Arras, Eustache est disciple de saint Bonaventure et de Guibert de Tournai, auquel il succède vers 1263-1266 comme régent de la célèbre école franciscaine de Paris. Le 27 octobre 1266, il signe un accord passé entre les franciscains et le chapitre de Cambrai. Au cours des années 1269-1273 il prêche à Paris, notamment en présence du roi et de l'université. En mai 1270, saint Louis l'envoie auprès des cardinaux réunis en conclave à Viterbe, afin de traiter du conflit éclaté entre Michel Paléologue et l'Église romaine. Consacré évêque de Coutances le 4 novembre 1282, il meurt le 7 août 1291. L'oeuvre théologique d'Eustache (fragments du Commentaire des Sentences, 3 quodlibeta et près de 80 questions disputées) est restée inédite, à l'exception d'un quodlibet et de quelques questions. L'oeuvre oratoire qui intéresse plus particulièrement la spiritualité n'a fait l'objet d'aucune étude ; elle comporte plus de 40 sermons ; les manuscrits en sont conservés à Paris (bibl. nationale, lat. 14952 et 15956, et 5 mélanges, n. 14923, 15034, 16481-16482, 16499), à Rouen (bibl. municipale A. 560), à Charleville (bibl. municipale 92), à Sélestat (bibl. municipale 1162), à Milan (Ambrosienne A. 11) et à Gratz (Université 1578). L. Wadding, Annales Minorum, t. 4, Quaracchi, 1931, p. 338-341. — Acta Sanctorum, août, t. 5, Anvers, 1741, p. 507. — A. Callebaut, Lettres franciscaines concernant la Belgique et la France, dans Archivum franciscanum historicum (= AFH), t. 7, 1914, p. 251-254. — Éditions de questions disputées dans A. Landgraf, Das Wesen der lässlichen Sünde in der Scholastik, Bamberg, 1923, p. 297-343 ; dans coll. Bibliotheca franciscana scholastica, t. 8, Quaracchi, 1934, p. 305-327, et dans De humanae cognitionis ratione anecdota quaedam.., S. Bonaventurae, Quaracchi, 1883, p. 183-195. — Dans l'étude de base, P. Glorieux, Maîtres franciscains de Paris. Fr. Eustache, dans France franciscaine, t. 13, 1930, p. 125-171, publie aussi un quodlibet, cf Scholastik, t. 6, 1931, p. 451-452, et

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