Auteur : Jean DARROUZÈS.
 
Tome 4 - Colonne 1720
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Titre de l'article : EUTHYME LE GRAND (saint), 377-473.
Début de l'article :
— Né en 377 à Mélitène en Arménie, Euthyme gagna la Palestine en 405 pour se consacrer à la vie religieuse dans la laure de Pharan, fondée par saint Chariton. Il se lia d'amitié avec Théoctiste et s'initia avec lui à la vie solitaire. Vers 411, ils se retirèrent dans le désert, entre Jérusalem et Jéricho ; d'autres moines ne tardèrent pas à les rejoindre, mais, tandis que Théoctiste prenait la tête d'un groupement cénobitique, Euthyme préféra sauvegarder sa solitude, malgré l'afflux croissant de nouveaux adeptes vers la laure qui portera bientôt son nom. L'influence bienfaisante des deux saints s'étendit d'ailleurs aux populations bédouines avoisinantes, et Euthyme prit une part importante à leur évangélisation et à l'établissement de l'évêché de Parembolai (Castra Saracenorum), attesté dès 425. Pourtant, toujours en quête de solitude, Euthyme poussa encore plus au sud ; sa présence à Mardes, puis à Aristoboulias, est à l'origine de deux nouveaux groupes monastiques qui se formèrent spontanément autour de lui. Dans la suite, il revint à sa première laure, voisine du couvent de Théoctiste, et désormais, semble-t-il, se consacra plus exclusivement à la direction des moines. Il n'est toutefois pas resté étranger aux luttes doctrinales de son temps, marquées par les conciles d'Éphèse (431) et de Chalcédoine (451) : sans quitter le désert, il défendit l'orthodoxie aussi bien dans les milieux monastiques que dans les classes dirigeantes, et c'est lui qui soutint la foi de l'impératrice Eudocie. Il mourut le 20 janvier 473 ; son corps fut inhumé solennellement le 3 mai suivant, dans, la grotte où il avait vécu. Sa fête se célèbre le 20 janvier. Comme beaucoup de moines palestiniens, Euthyme n'a rien écrit. Sa culture, assez rudimentaire, se limitait à la méditation de l'Écriture. Il a subi l'influence 1721 du monachisme égyptien et il vouait un culte particulier à saint Arsène. L'importance du rôle qu'il a joué se mesure surtout à la floraison de monastères fondés par ses disciples immédiats, Élie et Martyrios, devenus patriarches de Jérusalem, Gérasime, Marin, Luc, et surtout saint Sabas. Le typicon de Saint-Sabas, si l'on en ignore la teneur primitive, codifie des usages monastiques qui doivent...

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