Auteur : Antanas LIUIMA et André DERVILLE.
 
Tome 4 - Colonne 1838
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Titre de l'article : EXAMEN PARTICULIER.
Début de l'article :
1. Notions et pratique. — 2. Histoire.
1. Notions et pratique.
— On entend habituellement aujourd'hui par examen particulier un exercice spirituel qui concentre le combat ascétique sur un point déterminé. Cet exercice est méthodique ; il s'appuie essentiellement sur des examens quotidiens et vise à mettre l'âme en état de vigilance latente et permanente vers le but choisi. 1° Il faut dès l'abord souligner qu'il s'agit d'un exercice spirituel qui doit donc se réaliser pratiquement tout entier, jusque dans ses apparences les plus volontaires, 1839 dans un climat spirituel. L'examen particulier doit être fait dans un climat de prière, en présence de Dieu, avec le souci de se conformer à la volonté de Dieu et d'être docile au Saint-Esprit. Ce n'est pas le lieu de justifier la place de l'effort humain dans le progrès vers la perfection, ni de décrire comment l'anime la grâce divine. Il suffit de noter que le but choisi et la méthode pour y atteindre doivent être mis en dépendance stricte de la fin spirituelle à laquelle ils tendent, Dieu ; il en est de même pour la réalisation pratique. Faute de quoi, l'examen particulier se dégrade en technique purement naturelle de contrôle de soi. 2° Le point déterminé sur lequel porte l'examen particulier peut être une faute à éviter, une vertu à pratiquer, le retour fréquent à la présence de Dieu, voire une simple habitude, en soi moralement neutre, mais qui gêne ou favorise le progrès spirituel, la vie sociale, la maîtrise de soi, etc. Convient-il de s'attaquer dès l'abord aux manifestations extérieures du défaut dominant ou à ses causes profondes ? Vaut-il mieux tendre à la pratique de la vertu opposée ? Peut-on se contenter de lutter sur un point secondaire ? La tradition des spirituels varie sur le choix du point d'application, qui est d'ailleurs fonction des circonstances et des cas personnels. Mais elle est unanime à souligner combien la concentration de l'effort favorise le combat ascétique ; il est illusoire, surtout dans le cas des commençants, de vouloir être victorieux partout à la fois, tandis que l'homme généreux, même enfoncé dans ses habitudes mauvaises et...

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