Auteur : André DUVAL.
 
Tome 3 - Colonne 9
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Titre de l'article : DALMACE MONER (bienheureux), dominicain, 1290/1-1341.
Début de l'article :
— Né en 1290 ou 1291 à Santa Coloma de Farnes, en Catalogne, Dalmace Moner prit l'habit dominicain à Gérone, probablement vers 1305 à l'âge de 15 ou 16 ans (son biographe le fait entrer dans l'ordre à 23 ans, cette affirmation est inconciliable avec les données certaines fournies par les actes des chapitres provinciaux d'Aragon). En 1311, ayant terminé à Gérone sa cinquième année de logique, il se voit confier pour deux ans l'enseignement de cette discipline. C'est au couvent de Tarragone que, pendant l'année scolaire 1312-1313, il s'acquitte de cette tâche. Il entreprend alors ses études de philosophie proprement dite. Peut-être est-ce pendant l'année 10 scolaire 1314-1315 passée à Valence qu'il faudrait situer son ordination sacerdotale, conformément aux usages du temps tels qu'en témoigne le chroniqueur Pierre d'Arenys. En septembre 1317, ses deux années normales de théologie terminées, Dalmace est assigné à la fondation nouvelle de Castillon de Ampurias. Il est assez vraisemblable qu'entre 1319 et 1321, il ait fait les deux années supplémentaires de théologie requises pour l'enseignement. C'est pendant ce temps que pourrait se situer le séjour au Studium generale de Montpellier que son premier biographe place, certainement à tort, avant son entrée dans l'ordre. Désigné en septembre 1321 comme lecteur de grammaire au couvent de la Seo de Urgel, il est possible que Dalmace y soit resté deux ou trois ans pour passer ensuite au couvent récemment fondé à Manrèse. En septembre 1328 il est assigné à la fondation de Cervera, puis un an après à celle de Balaguer, enfin en 1331 à son couvent originel de Gérone. A la suite du Père Mortier, les auteurs présentent Dalmace Moner comme un précurseur du mouvement de réforme inauguré à la fin du 14e siècle par le bienheureux Raymond de Capoue. C'est oublier que ce problème de réforme était un problème d'ordre institutionnel. Dalmace était de ces hommes sur lesquels un réformateur eût pu s'appuyer, — et on peut penser que ses qualités religieuses, sa sainteté, le firent choisir par ses supérieurs comme pilier d'observance dans des fondations nouvelles, ceci à quatre reprises — mais rien ne permet de penser qu'il ait songé positivement à quelque action collective pour la restauration...

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