Auteur : René ROUSSEL.
 
Tome 3 - Colonne 42
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Titre de l'article : DAUVAINE (MARIE-AGNÈS), annonciade céleste, 1602-1665.
Début de l'article :
— Née en 1602, près de Nancy, Marie-Agnès Dauvaine eut pour parents deux chrétiens modèles qui lui donnèrent une excellente éducation. Après avoir passé trois ans à la cour de Lorraine (1615-1618), elle entra au monastère de l'Annonciade céleste récemment fondé à Nancy (1616). Quatre ans plus tard, on la jugea capable de faire partie de la colonie qui allait fonder un couvent à Paris, sous la conduite de la prieure Marie-Jeanne-Magdeleine. Dès le début elle y fut maîtresse des novices, à l'âge de 21 ans. La prieure étant tombée malade, elle eut à remplir ses fonctions, et celles de sous-prieure, cumulant ainsi les trois charges principales de la communauté. A la mort de la prieure (1635), elle lui succéda, alternant cet office avec celui de sous-prieure pendant une douzaine d'années. Elle passa dans l'infirmité les derniers temps et mourut en juin 1665. Ame contemplative, elle avait des lumières peu communes sur les mystères de la foi, notamment sur les grandeurs du Verbe incarné, dont elle proposait les vertus à l'imitation de ses novices, leur enseignant « à attacher uniquement leur perfection aux pratiques de leur Institut », « leur donnant un amour singulier [des constitutions], pour leur faire accomplir dans les moindres choses la volonté de Dieu ». « Il n'y a rien de petit, disait-elle, de ce qui peut plaire ou déplaire à un si grand Seigneur ». Exigeante pour elle-même, elle l'était aussi pour les autres, « ne supportant l'imperfection de qui que ce soit ». Par son énergie, calme et mesurée, elle sut faire respecter la clôture de son couvent, même par les personnages les plus puissants. Elle avait écrit des méditations que, par humilité, elle a détruites. Il n'en reste que quelques fragments conservés par ses novices (La vie.., p. 169-172, 182-191, 202-203, 211-213, 219-220) ; quelques lettres aussi sont reproduites (p. 153-155, 267-269, 271-273, 299-300, 314-315). Le théocentrisme bérullien y est manifeste : Que je ne sois plus qu'un vuide de moy-mesme et une pure capacité de vous ; que ce ne soit plus moy qui vous aime, qui vous loue et qui vous adore ; mais vous en moy que j'adore… (p. 172) Je me donne à vous, mon Seigneur Jésus, pour estre mise par vous dans tous les estats où je dois estre envers Dieu vostre Père, et envers vous-mesme.., envers la Sainte Vierge.., envers la...

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