Auteur : Pierre POURRAT.
 
Tome 3 - Colonne 119
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Titre de l'article : DELAGE (AUGUSTIN-GUILLAUME ; pseudonyme : Robert de Langeac), sulpicien, 1877-1947.
Début de l'article :
— Né à Limoges, Augustin Delage fit brillamment ses études au petit séminaire d'Ajain (Creuse). Après sa philosophie et sa théologie au séminaire de Limoges, il prépara au séminaire des Carmes, à Paris, sa licence en lettres-philosophie. En 1909 il entra dans la compagnie de Saint-Sulpice et fut envoyé à Limoges où il enseigna successivement pendant vingt ans la théologie fondamentale et le dogme. Son action sur ses élèves fut remarquable par la clarté et la précision de sa pensée. Il se préoccupait de les faire vivre des vérités divines comme il en vivait lui-même. Sa direction, qui était très appréciée, s'inspirait des principes théologiques qu'il enseignait. Delage souffrit toute sa vie de sa mauvaise santé. Des peines intérieures s'ajoutèrent aux souffrances physiques. Dieu sanctifia ainsi son âme et l'éleva aux états mystiques. Obligé à sortir rarement, Delage vivait dans sa chambre, préparant ses cours, recevant ses pénitents, priant et menant une vie contemplative intense. Comme il écrivait facilement, il mit par écrit les pensées qu'il méditait et décrivit ses états mystiques en commentant le Cantique des cantiques. L'auteur n'eut même pas le soupçon que ses pages pourraient être publiées. Cependant, malgré sa modestie et son extrême réserve, A. Delage communiqua quelques-uns de ces textes aux carmélites de Limoges, uniquement en vue de leur édification. Celles-ci ne se croyaient pas tenues à la même réserve. Elles forcèrent la main à l'auteur, et en 1931 fut publié, à Paris, sous le pseudonyme de Robert de Langeac, un volume de plus de 400 pages, préfacé par R. Garrigou-Lagrange : Virgo fidelis, Le prix de la vie cachée, commentaire spirituel du Cantique des Cantiques, suivi de conseils aux âmes d'oraison. Cet ouvrage en est à sa 18e édition. « Les conseils aux âmes d'oraison » (p. 308-392), particulièrement goûtés, conviennent surtout aux âmes mystiques ; ils ont été édités à part. Ce succès porta le Père François de Sainte-Marie à demander à l'auteur s'il possédait encore d'autres manuscrits qui pourraient être publiés. La réponse vint du carmel de Limoges qui avait recueilli une quantité considérable de lettres, de résumés de sermons et de notes prises en direction. De nouveaux feuillets sur le

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