Auteur : Antoine des MAZIS.
 
Tome 3 - Colonne 121
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Titre de l'article : DELATTE (PAUL-MARIE-OLIS), 3e abbé bénédictin de Solesmes, 1848-1937.
Début de l'article :
— Paul Delatte est né à Jeumont (Nord) le 27 mars 1848. Prêtre du diocèse de Cambrai le 29 juin 1872, il est nommé en 1879, après quelques années de ministère paroissial, à la chaire de philosophie de l'université catholique de Lille. Attaché à la doctrine de saint Thomas d'Aquin, il soutient sa thèse de doctorat en 1882 De magisterio divino erga mentem humanam in ordine naturali. Entré à Solesmes le 28 septembre 1883, il y fait profession le 21 mars 1885. Prieur en 1888, il est élu abbé et supérieur général de la congrégation de France le 9 novembre 1890. Au moment des lois de 1901 sur les congrégations religieuses, l'abbé de Solesmes s'exile avec sa communauté en Angleterre dans l'île de Wight, d'abord à Appuldurcombe-House, puis à Quarr-Abbey. Démissionnaire en 1921, dom Delatte rentra à Solesmes avec sa communauté et s'éteignit dans son abbaye de profession le 20 septembre 1937. Son gouvernement reste marqué d'un grand souci de doctrine spirituelle. Outre des commentaires d'Écriture sainte, son oeuvre la plus importante et la plus connue est son Commentaire sur la Règle de saint Benoît (Paris, 1913). C. Butler a dit 122 qu'il était le meilleur commentaire moderne de la Règle. Disciple de Guéranger, l'auteur, tout en traitant abondamment des problèmes d'histoire monastique, a pour premier dessein de souligner le caractère contemplatif de la spiritualité bénédictine. En conformité étroite avec les principes exposés par Cécile Bruyère (DS, t. 1, col. 1972-1974) dans La vie spirituelle et l'oraison (Tours, 1899, rééd. 1950), dom Delatte, qui avait été le guide spirituel de l'abbesse de Sainte-Cécile de Solesmes, est amené à étendre à toute vocation bénédictine l'appel à l'union à Dieu et donc à la vie mystique. En dehors de son explication de la Règle, l'abbé de Solesmes eut particulièrement l'occasion d'exposer ex professo cette doctrine en commentant le chapitre huitième de l'épître aux Romains. Parlant de la Règle et tout en maintenant les distinctions classiques, l'auteur montre que cette conception large se réclame à juste titre de l'enseignement de l'Église et de l'antiquité monastique. Par la place qu'elle accorde à l'exercice des vertus théologales,...

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