Auteur : Suzanne-P. MICHEL.
 
Tome 3 - Colonne 530
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Titre de l'article : DESCHAMPS (THOMAS), auteur spirituel, 17e siècle.
Début de l'article :
— De Thomas Deschamps, on sait avec certitude qu'il était prêtre et confesseur de la duchesse de Longueville, Catherine de Gonzague, qui, l'année même de sa mort, en 1629, prend des dispositions testamentaires en sa faveur (Bibliothèque nationale, Ms. fr. 4507, fol. 273v). On ne peut affirmer absolument qu'il soit le personnage du même nom mentionné comme curé de Montreuil-sous-Bois en 1621 (Lebeuf, Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, t. 2, p. 396-397). On connaît de lui un ouvrage : Le Jardin des contemplatifs parsemé de fleurs d'amour divin, publié à Paris en 1605. Dédié à la duchesse de Longueville, il est édité avec un certain luxe : planches gravées et beau frontispice de Léonard Gaultier ; par contre la typographie en est médiocre. De son aveu même, Deschamps avait à ce moment « tout prest à mettre sur la presse » un traité de l'annihilation de l'âme dans l'amour unitif (Jardin, p. 892). Nous ignorons si cet ouvrage a vu le jour. Le Jardin des contemplatifs est un traité complet de la vie spirituelle composé sans grande originalité dans la ligne des écoles du Nord, sous un double aspect : didactique et pratique. L'auteur s'y réfère volontiers au pseudo-Denys, à Ruysbroeck, à Suso, à Harphius, à Van Hoesch, à Louis de Grenade, à Louis de Blois, à saint Bonaventure, à saint Bernard, aux victorins. Son ouvrage comprend trois livres où il traite tout d'abord des qualités et des devoirs des directeurs, des débuts de la vie spirituelle, de la méditation du péché et présente sept longues méditations sur la Passion. Il énumère ensuite les empêchements à l'amour de Dieu sous la forme de dix mortifications : mortification de la trop grande occupation des biens temporels, du propre intérêt, de la propre sensualité, de l'amour désordonné envers le prochain, des vaines pensées, des occupations extérieures superflues, de l'amertume de coeur, de l'orgueil et de la vaine gloire, de l'affection à l'égard des consolations intérieures et des scrupules. Après quoi il expose les vertus auxquelles l'âme doit s'exercer : humilité, obéissance, patience, mansuétude, bénignité, compassion, libéralité, sérénité, sobriété et chasteté, au nombre de dix également. On entre alors, avec la...

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