— De famille lyonnaise très distinguée, François-Amédée Desgeorge naquit à Lyon le 13 juillet 1804. Entré au séminaire à 24 ou 25 ans, il fut ordonné prêtre en 1832. Il fit partie de la société des Prêtres de Saint-Irénée, 550 appelée couramment les « Chartreux de Lyon », ou les Missionnaires de Lyon, sous le supériorat de Mioland. Il y fut attaché au « dépôt de mendicité », puis à la prédication. Missionnaire durant 25 ans, il prêcha de nombreux carêmes en diverses cathédrales de France, puis se spécialisa dans les retraites ecclésiastiques. Il fut supérieur des « Chartreux » de 1856 à 1882. Durant son supériorat, il s'occupa avec un soin tout particulier du noviciat des Prêtres de Saint-Irénée ; en 1882, il refusa d'être réélu supérieur et mourut « aux Chartreux » le 13 décembre 1887. Membre du conseil central de la Propagation de la Foi, il fut aussi très longtemps le supérieur ecclésiastique des soeurs de Saint-Joseph de Lyon. On lui doit la création de la petite société des « Adultes de Saint-Charles », de l'oeuvre de Saint-Louis de Gonzague. Appelé au conseil de l'archevêché de Lyon, Desgeorge y fut maintenu sous quatre archevêques. Il avait été nommé prélat de la maison de Sa Sainteté. Retenons, parmi les écrits de Desgeorge : Mgr Flaget, évêque de Bardstown et Louisville, dont il avait été le secrétaire, Paris, 1851, 1855 ; Vie de Mgr Mioland archevêque de Toulouse, Lyon, 1871 ; Du demi-christianisme ou nécessité de choisir entre l'esprit de Jésus-Christ et l'esprit du monde, Lyon, 1876 ; L'abbé Pousset, fondateur de la Sainte-Famille, Lyon, 1885, et divers opuscules sur la sainte Vierge. L'ouvrage qui intéresse davantage la spiritualité est intitulé De l'oraison ou de la méditation et de la contemplation. Traité dont toute la doctrine est empruntée aux grands maîtres de la vie spirituelle (Lyon, 1861), soit François de Sales, Pierre d'Alcantara, Thérèse d'Avila, Louis de Grenade, Bossuet, Alphonse Rodriguez et Saint-Jure. La majeure partie du livre est consacrée à la contemplation (degrés, épreuves, objections), ce qui était, à l'époque, une entreprise quelque peu audacieuse (Bibliographie catholique, t. 26, 1861, p....

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