Auteur : Gustave BARDY.
 
Tome 3 - Colonne 986
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Titre de l'article : DIODORE, évêque de Tarse en Cilicie, † vers 390-391.
Début de l'article :
— 1. Vie et oeuvres. — 2. Doctrine.
1. Vie et oeuvres.
— Né à Antioche, selon l'opinion courante, appuyée par Théodoret (Ecclesiastica historia 4, 23, PG 82, 1184), et qui reste la plus probable, à Tarse, suivant F. Cavallera (Le schisme d'Antioche, Paris, 1905, p. 51 note), Diodore appartenait à une famille illustre et chrétienne. Il étudia les Écritures auprès de Silvain, qui devint plus tard un des chefs du parti homéousien et fut évêque de Tarse (S. Basile, Ep. 244, 3, PG 32, 916c). Il séjourna ensuite à Athènes, où il reçut une solide formation classique. Saint Jérôme, qui ne l'aime pas, l'accuse d'avoir ignoré « les lettres séculières » (De viris illustribus 119, PL 23, 710b) ; mais ce témoignage est réduit à néant par celui d'une lettre écrite d'Antioche en 362 par l'empereur Julien et adressée à Photin de Sirmium. « Il arriva à Athènes, écrit Julien, et y étudia la philosophie. Il eut l'impudence de s'initier à l'enseignement des muses et d'employer les inventions des rhéteurs pour armer sa langue détestable contre les dieux du ciel » (Ep. 90 [79], conservée en grande partie dans une traduction latine par Facundus d'Hermiane, Pro defensione trium capitulorum 4, 2, PL 67, 621b ; éd. J. Bidez, L'empereur Julien, Œuvres complètes, t. 1, 2e p., Paris, 1924, p. 105-106, 174-175). Ses études achevées et revenu à Antioche, il embrassa la vie ascétique qu'il mena avec la plus austère rigueur, au point d'y épuiser sa santé, et il prit la défense du christianisme contre les accusations des païens (Julien, loco cit.). Pendant un certain temps, il dirigea un asceterium (Socrate, Historia ecclesiastica 6, 3, PG 67, 665b ; Sozomène, Historia ecclesiastica 8, 2, PG 67, 151a), où il initia les jeunes gens à la recherche de la perfection. Il compta parmi eux Théodore de Mopsueste et Jean Chrysostome. Celui-ci devint son disciple de prédilection et garda pour son ancien maître une admiration reconnaissante qui trouva l'occasion de s'exprimer dans un éloge public où il le compara à...

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