— 1. Histoire. — 2. Les « Instructions familières » de César de Bus. — 3. Autres ouvrages de doctrinaires.

1. Histoire.

— La fondation des Prêtres ou Pères de la Doctrine chrétienne (très vite appelés doctrinaires) s'insère dans le grand courant en faveur d'un renouveau de l'enseignement du catéchisme, — on disait alors de la Doctrine chrétienne —, consécutif au concile de Trente. Longtemps les doctrinaires formèrent au moins trois branches distinctes et indépendantes entre elles ; les deux plus importantes, nées presque simultanément à la fin du 16e siècle, l'une à Rome, l'autre en France, et seules survivantes, fusionnèrent en 1747. La Révolution les a fait disparaître de France, mais ils se sont maintenus en Italie.

1° Branche italienne.

— Elle doit l'existence à l'initiative d'un gentilhomme milanais, Marco de Sadis Cusani. Poussé par l'un des premiers disciples de Philippe Néri, Enrico Pietra, Cusani, vers 1560, institua à Rome en l'église Saint-Apollinaire, d'où elle rayonnera, une confrérie de la Doctrine chrétienne, groupant des prêtres, dont le futur cardinal Baronius, et des laïques, qui, tous, s'engageaient à faire le catéchisme aux enfants et aux ignorants. Sous la protection de Pie IV et surtout de Pie V qui, dans une lettre à l'épiscopat (6 octobre 1571), préconisait la création d'associations similaires, les débuts furent si encourageants qu'en 1586, année de son ordination, Cusani, tout en continuant à s'occuper des autres membres de la confrérie (que Paul V, en 1607, élèvera au rang d'archiconfrérie), put en réunir à part certains qui désiraient vivre en commun sous sa direction. Ils devinrent les Chierici secolari della Dottrina cristiana (dits aussi Agathistes, du nom de l'église Sainte-Agathe-du-Transtévère que leur confiera Clément VIII). Cusani mourut le 17 septembre 1595, mais sa congrégation lui survécut ; en 1603, son successeur, G. S. Doricietto, la dota de constitutions (éditées à Rome en 1604). C'est pour elle que, sur l'invitation de Clément VIII,...

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